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Le transport fluvial se développe

Le trafic sur Rhône et Saône va tripler en 20 ans

Écologique, le trafic fluvial doit être développé. Pour coordonner les investissements, un Comité des ports du bassin Saône Rhône Méditerranée a été créé, sous l’égide du préfet Jean-François Carenco. L’objectif : tripler le volume de marchandises transportées sur le Rhône et la Saône d’ici 2030.

Le bassin Saône Rhône Méditerranée, ce sont 650 km de fleuves, ponctués par 10 ports publics. Reliés aux autres bassins français et européens, ils débouchent sur deux ports de la Méditerranée, à Marseille et Sète. En 2010, 7,2 millions de tonnes de marchandises ont circulé sur ses eaux. Les quinze dernières années, son trafic a été multiplié par trois, enregistrant ainsi la croissance la plus forte sur l’ensemble du réseau des voies navigables en France. Malgré cette progression, le trafic du Rhône peut encore être triplé, sans doubler les écluses.

De plus, le trafic fluvial présente de nombreux avantages. Presque tous les produits peuvent être transportés sur l’eau, comme les produits chimiques ou les combustibles, qui représentaient respectivement 10% et 5% des marchandises transportées en 2010. Les liaisons entre les fleuves et les ports maritimes sont nombreux, ce qui facilite le transport des marchandises vers l’international. Enfin, la voie navigable est une alternative écologique à exploiter. Le Préfet mise sur cet argument : « C’est un pas en avant considérable, au profit du climat, de la planète, car les bateaux émettent moins de CO2 ».

S’unir pour être plus fort

Le Comité des ports du bassin Saône Rhône Méditerranée, dont l’acte fondateur a été signé ce 6 juillet, devra permettre d’harmoniser les efforts : « Chaque port doit faire des investissements qui intéressent le port en amont et le port en aval », a souligné Jean-François Carenco. Les signataires sont ainsi nombreux : Voies navigables de France, la Compagnie nationale du Rhône, les gestionnaires, concessionnaires et exploitants des ports fluviaux, le Grand port maritime de Marseille-Fos et le port de Sète, représenté par le Conseil Régional du Languedoc Roussillon.

« Nous prenons le pari d’augmenter de 10% à 20% le trafic chaque année », a déclaré le préfet. Pour cela, les partenaires comptent promouvoir le transport fluvial auprès des entreprises et créer un comité des usagers, pour donner une voix « aux soucis de tous les jours », explique le préfet.

Des chantiers sont également en négociation : « Comme on espère saturer nos écluses en 2030, il faut que de nouvelles soient construites bientôt », a réclamé le préfet. Des investissements considérables sont en jeu, d’autant plus que tous les ports du bassin Rhône Saône Méditerranée se rénovent pour augmenter leur capacité. Pour l’ensemble des ports fluviaux, la note s’élève à 220 millions d’euros. « Nous construisons pour l’avenir », a rassuré Jean-François Carenco.

Photo : Lyon Info (archives)

Publié le : jeudi 7 juillet 2011, par Mélanie Rauscher

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