« Le 115 est occupé toute la journée », s’indigne Gilberte Renard du collectif Classes qui milite pour la scolarisation des enfants roms. Elle raconte comment elle a tenté mardi dernier d’inscrire un couple qui ne parlait pas français. « Depuis 9h30 j’ai dû téléphoner une cinquantaine de fois. A chaque fois, la boîte vocale disait "toutes les lignes sont occupées, rappelez ultérieurement". Quand j’ai enfin eu le 115 on m’a dit que c’était complet et qu’il fallait attendre 22h pour savoir si une place se libérerait. » Le couple a ensuite trouvé refuge à la gare Part-Dieu, avant d’être conduit par le Samu social à 2h du matin... au gymnase dont il était parti le matin.
Les associations qui critiquent une « opération ping-pong » entre les différents gymnases mis à disposition, dénoncent les difficultés des enfants à poursuivre leur scolarité. « Ça me fait mal au cœur de voir que ces enfants qui parlent bien français ne peuvent plus aller à l’école », déplore Madeleine Jorand, enseignante à la retraite et membre du réseau RESF.
Une délégation de 6 associations sera reçue ce mercredi soir à la préfecture pour « engager un travail de fond sur le logement et l’hébergement d’urgence ».