« Chaque rassemblement des identitaires se place systématiquement sous le signe de la violence », fustige Thomas Rigaud, président de SOS Racisme Rhône. C’est pour cela que les trois associations avaient demandé, et obtenu, il y a deux semaines, l’interdiction de la Marche des cochons. Au lendemain de cette interdiction, les jeunes identitaires lyonnais du groupuscule Rebeyne avaient toutefois déposé un nouveau dossier, cette fois-ci « pour la défense de la liberté d’expression ». Malgré une nouvelle demande d’interdiction, le préfet a autorisé ce rassemblement qui devra se tenir samedi place Saint-Jean.
Malgré leur opposition, la Licra, SOS Racisme et la LDH ne font pas partie des signataires de la contre-manifestation. « Nous ne sommes pas dans la logique de l’affrontement », explique Stéphane Gomez, président de la LDH 69. Les associations se contentent de demander à la préfecture de rester vigilants quant aux les faits et gestes des identitaires, et de procéder à des arrestations en cas de débordement. « Ces actions ne nous font pas rire », commente Thomas Rigaud.
Pour autant, « on en reste pas là. On va aller sur le terrain judiciaire et porter une série de plaintes », poursuit le président de SOS racisme Rhône. Ainsi, les associations comptent se porter partie civile suite aux récentes agressions recensées à Lyon. Leur action se dirige également contre des élus d’extrême droite et les « supporters-ultra, proches des groupes identitaires », souligne Patrick Kahn, chargé de mission à la Licra Rhône-Alpes. En ce qui concerne le local de Gerland que ces derniers utilisent, une enquête de police a été diligentée pour faire la lumière sur les réelles activités qui y sont exercées.
Toutefois, pour Stéphane Gomez, « la meilleure façon de lutter contre l’extrême droite, c’est de faire la promotion des Droits de l’Homme ».