Créé en 2010, l’Observatoire partenarial en économie (Opale), vient de publier une étude sur l’entrepreneuriat féminin à Lyon. Ses conclusions montrent que de nombreux obstacles doivent encore être levés. Les créatrices d’entreprise sont notamment confrontées à un manque de temps et d’information. Encore en 2011, elles sont souvent contraintes d’aménager leur emploi du temps en fonction de leur vie de famille. L’entrepreneuriat reste perçu comme « un domaine réservé aux hommes », selon l’étude de l’Opale. Un monde où les préjugés ont la peau dure, les femmes étant souvent jugées inaptes à gérer une société.
« En tant que femme dans le monde de l’entreprise, il faut faire encore plus ses preuves qu’un homme », affirme Nicole Will-Drouhard, ancienne chef d’entreprise dans le secteur de l’hôtellerie et la restauration. Dans le cadre du programme Lyon Ville de l’Entrepreneuriat, elle a pris trois jeunes créateurs sous ses ailes. « C’est pour cette raison-là que je me fais appeler "parrain" et non pas "marraine" », maugrée-t-elle.
« Beaucoup de femmes n’osent pas se lancer », confirme Ariane Treseler, une autre ambassadrice du réseau. Afin de pallier ces difficultés, Lyon Ville de l’Entrepreneuriat fait appel à des associations comme Action’Elles ou le CIDFF Rhône (Centre d’information et de documentation des femmes et des familles). Celles-ci proposent des formations et aides spécifiques aux femmes pour les informer et guider dans leur démarche entrepreneuriale. Un stand leur sera également dédié au Salon des entrepreneurs. Car les femmes sont d’aussi performantes chefs d’entreprise que leurs homologues masculins. 65% de leurs entreprises sont toujours en vie au bout de trois ans. Autant que chez les hommes, selon les chiffres de l’Opale.