« Nous avons vraiment l’impression que nous ne pouvons plus faire notre travail correctement » s’étrangle Jean-Louis Perez, secrétaire académique du Snes. « Dans les collèges il y aura 30 élèves par classe, c’est ingérable. Ces économies se font sur le dos des élèves et ça nous écœure. » « Avec 4 élèves de moins, nous allons perdre 2 classes entières », peste Anne Raynal, professeur au lycée Robert-Doisneau à Vaulx-en-Velin. « Les contrats aidés ne sont pas renouvelés non plus », ajoute Olivier Champoussin, professeur au lycée professionnel Marc-Seguin de Vénissieux. « Nous allons perdre 6 des 15 postes à la vie scolaire », dénonce ce responsable de la CGT.
Mais la diminution des effectifs n’est pas le seul grief des syndicats. « Au lycée, c’est le grand bazar depuis la réforme Chatel », poursuit Jean-Louis Perez, pour qui l’Etat fait « deux poids deux mesures : il y a des moyens pour les filières d’élite, les prépas, pas pour les autres. D’un bahut à l’autre les enfants n’auront plus les mêmes chances. Ce n’est plus l’Éducation nationale, mais une éducation locale. » En même temps, les Sénat a attribué 4 millions d’euros supplémentaires à l’enseignement privé.
Cette journée de mobilisation nationale qui a donné lieu à des manifestations dans de nombreuses villes de France, n’est probablement qu’un galop d’essai. Une journée de grève se prépare début février, avant une grande manifestation à Paris le 19 mars.
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