Dur retour à la réalité, entre la défaite, samedi, en finale de Coupe de la Ligue face à l’OM (0-1), et celle encaissée hier soir à Toulouse (3-0). Non seulement, ce résultat propulse les Violets à la quatrième place du championnat, à égalité de points avec l’OL, il donne aussi à Lille, troisième, une confortable avance de 6 points. En quelques jours, l’Olympique Lyonnais a contrecarré presque toutes ses ambitions. Plus que les trois points, c’est le podium de Ligue 1 qui pourrait bien s’être éloigné définitivement.
Des erreurs de jeunesse
Contrairement à la finale jouée contre Marseille samedi dernier, Lyon rentrait cette fois-ci bien dans son match. Les premières minutes laissaient ainsi entrevoir une confrontation équilibrée entre deux prétendants aux places européennes.
Seulement, et dès la 9ème minute de jeu, c’est Toulouse qui allait prendre l’avantage sur des erreurs que l’on qualifiera de jeunesse : la première du latéral gauche Samuel Umtiti, qui se laissait prendre de vitesse par Regattin suite à une touche ; la seconde de Mouhamadou Dabo, qui remettait le ballon plein axe sur Sirieix. Le milieu de terrain toulousain ne se faisait pas prier pour ouvrir le score face à Lloris (1-0, 9’), sur la première occasion du match.
Lyon tentait de réagir par coups de pieds arrêtés, mais ni Källström ni Grenier ne parvenaient à tromper la vigilance d’Ahamada. Au contraire, et dès la vingtième minute de jeu, le Téfécé doublait la mise par Rivière, de la tête, au milieu d’une défense centrale Cris-Koné aux abonnés absents (2-0, 20’). La messe était (presque) déjà dite.
Sans Lisandro ni Bastos, remplaçants, les Gones ne se montraient que trop peu dangereux offensivement, et frileux défensivement. Illustration avec Rivière, encore, qui s’emmenait le ballon mais butait en face à face sur Lloris (35’).
Le retour de Gourcuff
En seconde période, Lisandro et Bastos remplaçaient respectivement Gomis et Briand. Ces changements ne changeaient toutefois rien à la qualité de jeu, toujours aussi mauvaise. Seul Yoann Gourcuff, qui retrouvait les terrains de Ligue 1 après près de quatre mois d’absence, apportait un peu de fraîcheur.
Remplaçant Clément Grenier peu après l’heure de jeu, le meneur lyonnais, de retour dans le groupe après une succession de blessures (plus ou moins diplomatiques), ne tardait pas longtemps à se mettre en évidence. Il frappait un bon corner sur lequel Koné était tout proche de réduire l’écart (71’).
Rebelotte dix minutes plus tard : le même Gourcuff frappait un nouveau corner que Gonalons, cette fois, reprenait en déséquilibre, obligeant Ahamada à un arrêt réflexe au ras de son poteau.
La révolte lyonnaise passait donc par des coups de pieds arrêtés et non par le jeu, malgré une possession du ballon de plus de 60%. Car la défense toulousaine (la meilleure de la Ligue 1) ne montrait aucun signe de fébrilité face aux assauts des Gones. Au contraire, les hommes de Rémi Garde allaient même se faire punir une dernière fois par leur bête noire...
Jusqu’à la lie
Dans les dernières minutes, Lyon jouait sans trop y croire, et sur un ultime contre bien mené par le TFC, c’est Bulut, pourtant hors-jeu au départ de l’action, qui trompait Lloris pour la troisième fois dans cette rencontre d’un ballon piqué croisé du droit (3-0, 90+2). Ce but donnait un peu plus d’ampleur à la belle victoire des Violets et achevait des Gones totalement ridicules.
Pour la sixième fois consécutive face à Toulouse, l’OL n’est pas parvenu à inscrire le moindre but au Stadium. Il faut remonter à novembre 2005 pour voir les Lyonnais marquer par Govou. De quoi confirmer que chez eux, les hommes d’Alain Casanova sont bel et bien la bête noire de ceux de Rémi Garde.
Cela ne suffira cependant pas à excuser la piètre performance des Lyonnais. Car si le manque d’expérience et les erreurs de jeunesse sont parfaitement recevables, on a en revanche du mal à accepter qu’un groupe manque à ce point de combativité et d’envie. Nul doute qu’en réitérant ce type de performance, les hommes de Jean-Michel Aulas auront le plus grand mal à boucler leur fin de la saison. Et ce, qui sait, peut-être même face aux joueurs de National de Quevilly.
