La manifestation tournant entre l’Europe, l’Asie et les Amériques, elle sera de retour sur le Vieux continent en 2016, après le Brésil en 2014 et la Thaïlande en 2015. A l’occasion du salon Innorobo, Lyon a annoncé sa candidature pour l’accueillir.
Car Rhône-Alpes ne manque pas d’atouts en la matière. Avec plus de 300 entreprises et 28 000 emplois, le secteur de la robotique a généré 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012 dans la région. « Lyon est légitime », juge Jean-Louis Gagnaire, vice-président au développement économique au conseil régional. D’autant que la France accueille la même année la Coupe d’Europe des footballeurs humains.
Mais le dossier lyonnais est loin d’être ficelé. Le lieu reste encore à trouver, entre Eurexpo, la Halle Tony Garnier et le campus de la Doua, tout comme les financements. Le budget est estimé à 1,2 millions pour accueillir quelque 1000 robots, repartis en 400 équipes ainsi que 30 000 visiteurs.
Quatre tournois en un
Référence mondiale de l’innovation dans le secteur, très suivie par le monde de la recherche, le tournoi international réunit quatre compétitions :
– la RobocupSoccer : épreuve reine, elle met aux prises des robots capables de développer leur jeu de manière autonome sans aide extérieure. Ils ne sont pas téléguidés et doivent se débrouiller seuls pour localiser la balle, leurs partenaires et adversaires, puis trouver par eux-mêmes la manière d’aller marquer un but.
– la RoboCupRescue : compétition de robots en situation de sauvetage et d’assistance à la personne. Les machines doivent franchir des obstacles et agir sur leur environnement (ramasser un objet, repérer une victime...).
– la RoboCupJunior : projets éducatifs d’initiation à la robotique auprès des enfants dans les écoles.
– la RoboCup@Home : compétition de robots pour la réalisation de tâches domestiques. Le robot doit comprendre oralement des ordres puis les exécuter, par exemple arroser les plantes, chercher un objet ou remplir un verre.
Si la Robocup est dominée par les États-Unis, le Japon et l’Allemagne, la France compte tirer son épingle du jeu, notamment grâce au plan France robots initiatives, lancé par Arnaud Montebourg, et qui vise à faire entrer la France dans le top 5 mondial. Même si son seul titre de champion du monde dans le domaine remonte à 1999.
La seule Robocup organisée en France (à la Cité des sciences, Paris) a eu lieu en 1998. Une année qui a plutôt bien réussi au pays en matière footballistique. Quant à l’accueil de l’édition 2016, l’Hexagone est en compétition avec l’Allemagne, seul autre pays candidat. Le verdict sera rendu le 25 juillet prochain à l’occasion de la Robocup 2014 au Brésil. Si Lyon est choisie, le tournoi se tiendra probablement entre le 6 et 10 juillet 2016.