Avec un budget à l’équilibre, le « point de départ est convenable » pour Jacky Darne. La présidence de la communauté urbaine souhaite « respecter son plan de mandat » alors que le contexte économique est difficile : « Nous sommes inquiets dans cette tourmente financière. L’avenir économique n’est pas évident et les entreprises s’inquiètent du niveau des dépenses publiques ». Malgré cela, avec pas moins de 800 opérations ou chantiers en cours sur l’ensemble des 57 communes, « les besoins d’investissement du Grand Lyon sont très considérables ». Le budget d’investissement pourrait passer de 445 millions d’euros en 2010 à 492 millions en 2011.
La nouvelle année sera marquée par l’intégration de Lissieu dans la communauté urbaine ainsi que la prise de compétence sur les infrastructures et réseaux de télécommunication à très haut débit. La grande préoccupation des élus n’en reste pas moins la réforme territoriale : « Pour la première fois, le Grand Lyon percevra la taxe d’habitation. Nous reprenons tout simplement la part du département », explique le vice-président des finances. Une taxe d’habitation dont l’augmentation sera votée en avril 2011. Le montant de cette hausse ne sera toutefois pas fixé avant la version définitive de la loi des finances qui sera actée par l’Etat fin mars.
« hausse moyenne de 16€ par an et par foyer »
« Nous sommes tenus par un plan de mandat, basé sur un niveau d’investissement, un niveau de dépense et d’endettement », explique le vice-président chargé des finances. L’augmentation de la taxe d’habitation devra alors compenser la disparition de la taxe professionnelle qui devait rapporter 25 millions d’euros à la communauté urbaine. « Nous demanderons aux ménages de participer de moitié à ce que nous attendions des entreprises. Nous pourrons augmenter l’année suivante la contribution financière des entreprises », poursuit Jacky Darne.
Actuellement, le Grand Lyon table sur une hausse moyenne de 16 euros par an et par foyer et d’une fourchette entre 8 euros pour les foyers modestes et 32 euros voire plus pour les grands logements luxueux. Nombre de groupes politiques (Verts, Centristes et Démocrates, UMP,...) se sont opposés à cette hausse évaluée à 10% mais qui sera « la seule du mandat », rappelle la majorité.