Le club des supporters de Martine Aubry compte désormais une centaine d’élus et militants rhodaniens, soucieux de voir leur candidate remporter la primaire socialiste et en 2012 la présidentielle contre Nicolas Sarkozy. Parmi eux, des fidèles de longue date, mais aussi des anciens soutiens de DSK comme Cécile Michaux et des déçus de Ségolène Royal telle Pascale Crozon.
Rassembleuse
« Pour nous, le changement a un nom : Martine Aubry ». C’est par cette phrase que la maire de Bron Annie Guillemot a lancé la campagne de soutien pour sa candidate aux primaires socialistes. A entendre ses appuis locaux, la première qualité de la première secrétaire du PS serait sa capacité à rassembler. « Elle a réussi à rassembler tous les secrétaires nationaux autour des mêmes exigences de travail », a noté Nathalie Perrin, maire du 1er arrondissement de Lyon, en charge du logement au PS. Ils soulignent que le projet socialiste a été adopté à l’unanimité par les membres du parti.
« Elle a relevé un défi auquel personne ne croyait : remettre sur pied le Parti socialiste alors que tout le monde le voyait déjà mort », a souligné la conseillère générale Evelyne Fontaine. Mais pour ses lieutenants, cette capacité à rassembler va au-delà du PS. « Elle incarne ce dont les Français ont besoin, le rassemblement de toute la gauche, pas uniquement des socialistes », a confié la conseillère régionale Farida Boudaoud. « C’est une femme de valeurs, de méthodes et de convictions. »
Femme de gauche
Ses partisans sont tous d’accord sur un point : « elle incarne la gauche ». Un engagement qui ne date pas d’hier, selon eux. Ils rappellent les 35 heures et la couverture maladie universelle (CMU), des mesures sociales emblématiques de la gauche. Mais ce n’est pas sa seule expérience que vantent les aubrystes. Son projet économique autour de l’entreprise, son idée d’une Europe rassembleuse, ses propositions pour le service public séduisent. De même que son action à la Mairie de Lille. « Ce qu’elle a réalisé à l’échelle locale pourrait se décliner au niveau national », a souligné Farida Boudaoud.
Députée et fervente défenseure des droits de la femme, Pascale Crozon, pourtant longtemps royaliste, s’est ralliée à Martine Aubry, convaincue qu’elle « portera son combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes ». Elle a également souligné le « courage » de Martine Aubry qui « a réussi à faire adopter la fin du cumul des mandats dans le projet socialiste. » « Il est difficile de faire correctement son travail lorsqu’on exerce plusieurs mandats », a acquiescé Annie Guillemot. Sans doute en connaissance de cause puisque l’élue est maire de Bron, conseillère générale, vice-présidente du Grand Lyon et membre du Sytral.
Les pro-Aubry ont prévu d’aller à la rencontre des Rhodaniens tout au long de l’été pour expliquer les primaires et battre le rappel pour leur championne.