publicité fleche bas
actualite
Retrouvez
Lyon Info sur :
logo-facebook logo-twitter rss
Accueil > Société > Procès SACVL : premières passes d’armes entre avocates
Partager : 
Imprimer

Contre l’augmentation de loyers

Procès SACVL : premières passes d’armes entre avocates

Les deux premières audiences ayant dû être reportées en raison de la grève des magistrats, le premier affrontement entre la SACVL et ses locataires a eu lieu ce lundi 21 février au tribunal d’instance de Villeurbanne. Le dossier du jour ne concerne que deux appartements de la résidence Anatole France à Vénissieux. Cependant, les autres locataires et la Confédération Syndicale des Familles (CSF) étaient venus en nombre pour manifester leur soutien.

Du côté de la SACVL, la position reste ferme : l’augmentation des loyers en juin 2009 pour près de 900 logements est tout à faire « habituelle ». La loi prévoit que tous les six ans, à échéance du bail, le loyer peut être réévalué en le comparant à celui d’appartements similaires. La SACVL rappelle que malgré cette récente hausse, ses loyers restent toujours nettement inférieurs au prix du marché.

Une procédure dont Me Frery, l’avocate des locataires, dénonce le caractère systématique. Selon elle, la loi ne doit pas être appliquée automatiquement, mais seulement dans le cas où l’appartement est nettement sous-évalué. Elle accuse la SACVL d’avoir utilisé comme référence des appartements plus petits, donc plus chers au m², et rénovés, ce qui n’est pas le cas des deux logements en cause. Elle ajoute que l’augmentation des loyers devraient être justifiée par des travaux effectués. Or, il n’y en a jamais eu dans les deux logements concernés.

Ainsi, l’un des deux appartements, occupé par une veuve de 84 ans, n’a jamais été rénové depuis son installation en 1963. A l’image de nombreux locataires assignés par la SACVL, âgés pour la plupart entre 50 de 80 ans, cette femme a vécu presque toute sa vie dans la même résidence. Touchant à peine 1000 euros par mois, elle a vu son loyer passer de 329 à 567 euros. L’autre appartement est occupé par une famille modeste qui n’a, elle non plus, jamais vu d’ouvrier faire des travaux depuis 1983.

Me Frery réclame l’annulation de l’augmentation de loyer et pour chacun 500 euros de dommages et intérêts. Le jugement sera rendu le 18 avril prochain. En attendant, d’autres dossiers concernant des locataires de la SACVL devront passer en audience les 14 mars, 16 mars et 4 avril au Tribunal d’Instance de Lyon.

Photo : © Eve Renaudin

Publié le : lundi 21 février 2011, par Eve Renaudin

Réagir : 

 


Commenter :


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Immigration

40 ans après, la Marche des Beurs revient à Lyon

Un collectif d'associations s'est constitué pour faire connaitre la Marche des Beurs, entreprise il y a 40 (...)
La suite
Semaine bleue

Aider les oubliés de la République

La semaine bleue, consacrée aux seniors, tombe à point nommé pour aider les personnes âgées à retrouver une vie normale (...)
La suite
Pas de place au 115

Mehdi, 48 ans, en fauteuil et à la rue

Sorti il y a trois semaines d'une maison de repos, après deux lourdes interventions chirurgicales, Mehdi se (...)
La suite
Maladies rares

Meyzieu : elle pleure des larmes de sang, le calvaire d'une ado

« Je ne voyais plus rien. Autour de moi, tout le monde criait ! ». Un jour d'octobre 2015, la vie d'Anissa (...)
La suite
Hommages spontanés aux victimes

Lyon en deuil

Des centaines de Lyonnais sont descendus dans la rue, pour rendre hommage aux quelque 130 morts et 350 blessés dans (...)
La suite
Des lunettes spéciales nécessaires

Éclipse solaire : attention aux yeux !

Ce vendredi 20 mars, une éclipse partielle du soleil sera visible en France. Les autorités mettent en garde contre « (...)
La suite
#noussommescharlie

Manifestation historique à Lyon pour la liberté d'expression

C'était la plus importante manifestation que Lyon n'ait jamais vue. Au moins 300 000 personnes, selon la (...)
La suite