Si Lyon et Villeurbanne ne semblent pas concernées par ces prêts toxiques, d’autres communes de l’agglomération ont sauté à pieds joints dedans. Sur la carte qu’affiche Libération sur son site, elles sont marquées d’un point rouge, signifiant un surcoût de plus de 20% par rapport aux estimations initiales : Oullins et Feyzin. Et Dexia n’est pas la seule banque à leur avoir vendu des produits douteux.
Feyzin
Toujours selon les informations du quotidien, la commune de Feyzin a souscrit en 2007 trois prêts d’un montant total de 16,751 millions d’euros auprès de trois organismes : UBS, HSBC et Dexia. Des prêts qualifiés de « complexes », indexés sur des « options sur cours de change », « options sur écart de taux CMS » et « options sur taux d’intérêt ». Aujourd’hui, ces trois prêts engendrent un surcoût pour la ville entre 11,45% et 41,03%. Au total cela représente 4,172 millions d’euros, soit 24,91%.
Oullins
Le tableau n’est pas beaucoup plus rose à Oullins. Trois prêts souscrits en 2007 et 2008 auprès de Barclays et JP Morgan ont flambé de 25,42% en moyenne, soit un surcoût de 2,751 millions d’euros pour la ville. C’est Barclays qui décroche le pompon avec un prêt indexé sur des options sur cours de change, qui a gonflé de 38,81%.
Huit autres communes sont mentionnées par Libération, avec des fortunes diverses. Si le surcoût reste anecdotique à Chassieu (0,03%), il ne l’est pas du tout à Craponne (8,48%) et Sathonay Camp (9,92%). Les autres villes tirent leur épingle du jeu avec plus ou moins de difficultés : Tassin la demi Lune (4,75%), Sainte Foy les Lyon (8,61%), Vénissieux (2,89%), Meyzieu (6,34%) et Vaulx en Velin (3,95).