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Cour d’assises

Tennis : des fillettes violées par leur entraîneur ?

L’accusation se lit comme un mauvais film pornographique : attouchements, sodomie, fellation, cunnilingus, le tout infligé à des fillettes de 11 à 14 ans, par violence, menace, contrainte, surprise. Si la plupart des faits sont prescrits, l’ancien entraîneur de tennis Régis de Camaret, 70 ans, comparaît néanmoins dans deux cas pour viols et tentatives de viol sur mineures devant la cour d’assises de Lyon.

Du cours de tennis à la cour d’assises. L’ancien faiseur de championnes qui a amené Nathalie Tauziat et Isabelle Demongeot au plus haut niveau, est tombé bien bas. L’affaire a justement été révélée par l’ancienne championne de France. En 2005, Isabelle Demongeot publie Service volé, un livre-confession dans lequel elle dénonce des viols de son ancien entraîneur entre 1980 et 1989 alors qu’elle était interne au tennis-club des Marres à Saint-Tropez.

Un livre qui a servi de choc révélateur. 12 autres victimes présumées se sont depuis manifestées. « Un chiffre très en deçà de la réalité », estime Me Baudouin Dubelloy, l’un des avocats des parties civiles. D’autres filles auraient préféré oublier.

A la barre, Régis de Camaret, qui a aujourd’hui 70 ans, doit faire face à Stéphanie Carrouget et Karine Pomares, deux autres joueuses, les seules dont les faits présumés ne sont pas prescrits.

Face à ces accusations, Régis de Camaret bredouille, tourne autour du pot. S’il nie tout attouchement sur Stéphanie Carrouget, il reconnait du bout des lèvres quelques caresses sur Karine Pomares. « Elle a été amoureuse de moi, voulait vivre avec moi », prétend l’entraineur. C’est ainsi qu’elle se serait retrouvée nue sur ses genoux. « Oui, j’avais mes mains sur elle », se borne-t-il à dire, rien de plus. « J’ai failli à mon rôle d’enseignant, me suis laissé aller à une situation que j’ai eu du mal à maîtriser. »

Une ligne de défense, qui fait hurler les parties civiles. « C’est ahurissant, extravagant », s’écrie Me Dubelloy. « Il veut nous faire croire qu’il a succombé, à son corps défendant, au harcèlement d’enfants de 10 à 12 ans. »

L’homme, a-t-il deux visages ?

Appelée à la barre, la famille de l’entraineur, et notamment ses quatre enfants de trois femmes différentes, font bloc. Ils décrivent un homme « charmant, cordial, avenant, bon père », qui leur a transmis la passion du tennis et de la photo. D’autres témoins, interrogés au cours de l’instruction, parlent au contraire d’un homme à femmes « charmeur », « coureur de jupons ».

Des affirmations que l’expertise psychologique ne dément pas. Régis de Camaret est un homme supérieurement intelligent (QI de 127 à 130), mais « narcissique », affirme Noëlle Magaud-Vouland, psychologue à Marseille. Quelqu’un de « dominateur » et « omnipotent ».

Le procès se poursuivra jusqu’au 23 novembre, notamment vendredi avec les auditions d’Isabelle Demongeot, Stéphanie Carrouget et Karine Pomares. Régis de Camaret encourt 20 ans de prison.

Sur le même sujet :
- Huit ans de prison pour l’entraineur violeur
- Viols au tennis-club : quel rôle a joué la Fédération ?
- Viols à l’école de tennis : « une maison de fous »
- Isabelle Demongeot : « Cet homme m’a brisée »

Photo © Michael Augustin

Publié le : vendredi 16 novembre 2012, par Michael Augustin

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