En avril 2001, alors qu’elle venait tout juste de remettre son écharpe de Miss France à Elodie Gossuin, Sonia Rolland se rend dans son pays natal, le Rwanda. Un pays que cette métisse, fille d’un Français et d’une Rwandaise avait quitté douze ans auparavant pour échapper à la guère civile. De retour en France, elle crée l’association Sonia Rolland Pour les Enfants, rebaptisée depuis Maïsha Africa (maïsha signifie la vie en langue swahili), pour venir en aide au million d’enfants orphelins depuis le génocide de 1994. Entre 800 000 et 1 million de Tutsi et Hutu modérés avaient été assassinés cette année-là.
L’association y aide avec quelques 70 000 euros par an à améliorer le sort des enfants. Ainsi, en 2005, elle a offert 10 machines à écrire le braille à une école de non-voyants, en 2007, elle a meublé 24 maisons destinées à accueillir des enfants orphelins devenus jeunes adultes. Les 15 000 euros récoltés à Lyon serviront à réhabiliter 20 autres maisons à Gasabo, l’un des trois Districts de la capitale Kigali. Landrada Rolland, la mère de l’ex-Miss France se rend deux fois par an au Rwanda pour superviser les travaux sur place. « On n’envoie pas l’argent là-bas comme ça », affirme Monique Blachère, l’une des membres de Maïsha Africa.
Le rêve de Sonia Rolland reste néanmoins de construire un centre d’accueil et de formation pour permettre à 400 jeunes d’apprendre un métier artisanal (électricien, plombier, boulanger, charcutier etc.). « Notre but est de faire émerger un classe moyenne dans ce pays », explique Romain Regulaire, l’avocat-conseil de l’association. Évalué à 1,5 millions d’euros, le projet est néanmoins encore au-dessus des moyens de l’association.
En attendant, Sonia Rolland, qui vient d’achever en République Dominicaine le tournage de Affaires Etrangères pour TF1, a convaincu son employeur de la suivre au Rwanda. Ainsi, une équipe de 120 minutes inside se rendra en novembre au pays natal de le jeune comédienne (diffusion en décembre).