Premiers coups de pelle

Le difficile chantier de l’Espace Culturel du Christianisme

Les travaux de l’Espace Culturel du Christianisme ont commencé mardi dernier sur une partie de l’ancien Hôpital de l’Antiquaille. De nombreuses entreprises interviennent dans ce projet. A terme doit être construit un parcours sur le Christianisme, des premiers siècles à l’époque contemporaine. La particularité de l’endroit complique les travaux.

« Nous avons commencé les travaux avec un an de retard », note Françoise Ponchon, secrétaire de l’ECCLY (Espace Culturel du Christianisme à Lyon), en charge du projet. L’association a reçu le permis de construire seulement en mai dernier, après de longues démarches auprès des Bâtiments de France. « Dès l’instant que l’on intervient sur un site à réhabiliter, c’est difficile de savoir sur quoi on va tomber », ajoute Sonia Feve, responsable des aménagements à la SACVL, propriétaire des locaux. La mort de l’ancien président Jacques Moulinier le 16 décembre dernier n’a rien arrangé non plus. Son successeur, Jean-Luc Trossat, vice-président de l’OPAC, a dû reprendre un « dossier complexe », explique Françoise Ponchon. « Il se met progressivement au courant de toutes les questions. »

L’étanchéité des sols du Cloître demeure un épineux problème pour la SACVL, chargée des travaux en surface. « Les sous-sols ont été creusés en grande partie dans la moraine », explique Sonia Feve. « A l’époque, il existait un système de ventilation naturelle. Mais dans les années soixante-dix, les murs ont été enduits de ciment, ce qui a entraîné une moins bonne aération ». La SACVL et l’ECCLY doivent trouver un accord avec l’architecte des Monuments Historiques, Didier Repellin. « Nous ne pourrons pas installer les mosaïques qui sont en réfection à Saint-Romain-en-Gal tant que cet accord n’aura pas eu lieu », confie Françoise Ponchon, secrétaire de l’ECCLY.

Autre problème évoqué, le bruit occasionné avec le début des travaux pour les habitants du dessus. « Il y a un travail de communication à faire avec eux », reconnait Antoine Vapey, chef de chantier pour l’entreprise de maçonnerie Ranc et Genevois.

Malgré ces difficultés, l’ECCLY espère « terminer les travaux début 2012 », explique Françoise Ponchon. Le scénographe Piotr Zaborski prendra alors le relais. Si les délais sont tenus, le musée devrait être inauguré en 2013.

Publié le : mardi 8 mars 2011, par Bruno Poncet