L’investissement du Grand Lyon en question

L’opposition trouve qu’il y a « trop de projets »

Le Grand Lyon est tellement riche qu’il n’arrive pas à dépenser son argent. Voilà le message délivré à la presse par François-Noël Buffet, sénateur-maire UMP d’Oullins et l’élu radical villeurbannais Baptiste Dumas (photo). Les deux conseillers communautaires demandent une baisse d’impôts. Des allégations démenties par le vice-président aux finances.

« A quoi ça sert d’avoir une collectivité riche qui ne fait rien de son argent ? », s’interroge Baptiste Dumas. « Le Grand Lyon arrive de moins en moins à mener ses projets. 950 millions d’euros de crédits n’ont pas encore été dépensés ». Un montant en hausse, selon lui puisqu’en début de mandat il n’aurait été que de 800 millions. D’après Baptiste Dumas, les services techniques du Grand Lyon sont incapables de suivre le rythme des politiques. « Il y a trop de projets », conclut-il.

Cela n’est pas l’avis de Jacky Darne, vice-président PS en charge des finances. Le décalage entre le budget voté et les dépenses réalisées est dû à la durée des programmes, explique-t-il, « de 3 à 5 ans, en moyenne ». Au début d’un projet, le conseil communautaire vote ainsi des crédits de paiement correspondant au coût global du programme. En tout, 2,2 milliards d’euros pour la période de 2008 à 2014 (contre 1,75 milliards au cours de la précédente mandature). Puis, il dépense au fur et à mesure des réalisations. Ainsi en 2010, 473 millions d’euros ont été décaissés. « Nous sommes même un peu en avance », affirme Jacky Darne.

Publié le : lundi 18 avril 2011, par Michael Augustin