Marche de soutien pour ce père congolais
Une partie de l’école élémentaire Léo Lagrange et plusieurs élus de Vénissieux se sont mobilisés, lundi en fin de journée, pour une manifestation de soutien à Roger N’Zembele, menacé d’expulsion. Ce père de trois enfants, Doudou (6 ans), Bryan (4 ans) et Fendy (2 ans), originaire de la République Démocratique du Congo, est retenu depuis le 28 mars au Centre de rétention administrative de Saint-Exupéry. Ses tentatives de régularisation avaient toutes échouées.
Ils étaient près d’une centaine, parents, enfants, enseignants à donner de la voix pour soutenir ce père de famille. « Le mouvement touche de plus en plus de monde », explique Marie-Christine Burricand, conseillère générale (PCF Rhône). « Libérez Roger ! », le slogan est simple mais traduit parfaitement le mot d’ordre de la manifestation. Laurence, institutrice à l’école Léo Lagrange, côtoie tous les jours les enfants de Roger N’Zembele. « C’est aussi pour eux qu’on est là », déclare-t-elle. « Tant que la situation ne change pas », poursuit-elle, « les Vénissians continueront leur mobilisation. »
Partis de l’école Léo Lagrange, où sont scolarisés deux de ses trois enfants, les élus et des proches de Roger N’Zembele rejoignent l’Hôtel de ville de Vénissieux. Monique Deshyes, directrice de l’école, fait part « du mal être que vivent actuellement les enfants de Roger ». Michèle Picard, mairesse de Vénissieux, dénonce « une politique du chiffre et du nombre du gouvernement ». Et rappelle les valeurs qui, selon elle, sont celles de la France : « un pays d’accueil et une terre d’asile ». Le député PCF, André Gerin, venu soutenir Roger N’Zembele, parle « d’un homme exemplaire, au comportement digne et civique ». Il réclame la fermeture des centres de rétention et veut en « finir avec ces lois liberticides ». Des propos soutenus par le sénateur (PCF), Guy Fischer, qui dénonce une politique, selon lui, « discriminatoire ».
Les proches de Roger N’Zembele ont prévu de se rassembler mercredi 20 avril à 17h, devant la préfecture du Rhône, pour maintenir la pression sur le préfet. La préfecture, elle, s’est refusée à tout commentaire.
Publié le : mardi 19 avril 2011, par