LHC-Dunkerque : 4-5

Hockey sur glace : les Lyonnais perdent la finale

Les Lyonnais ont échoué une nouvelle fois sur la deuxième marche du podium. Ils se sont inclinés samedi soir à Charlemagne 4-5 contre les Corsaires de Dunkerque en finale de D2. Il y a 3 ans ils avaient été battus par Nice au même stade de la compétition et sur un score identique. Après leur défaite 6-4 au match aller, les Lions finissent donc vice-champions de leur division. Ils monteront néanmoins en D1.

Tout a pourtant bien commencé. Conscient du handicap de 2 buts à remonter, les Lyonnais partent d’entrée de jeu à l’assaut de la cage des Nordistes, recroquevillés dans leur moitié. Maladroits et manquant cruellement de réalisme, les occasions lyonnaises se font toutefois rares. Il faut attendre la 8ème minute de jeu pour voir le compteur se débloquer grâce au capitaine Damien Croux (8’37", 1-0). C’était à peu près tout pour le premier tiers-temps, et les deux équipes rentrent au vestiaires, Dunkerque étant encore virtuellement champion.

Décidés de faire le break, les Lions assaillissent les Dunkerquois dès l’entame de la deuxième période. Les Nordistes ne doivent alors leur salut qu’à leur gardien Marc-André Martel, décidément l’homme du match et auteur d’un nombre incroyable d’arrêts. C’est néanmoins sur une sortie malheureuse de Martel, que les Lyonnais réalisent le break par le Suédois Alexander Olsson (28’02", 2-0). Remontés comme de coucous, les locaux remettent ça, tout juste 17 secondes plus tard, grâce à Matthieu Combe, qui profite d’un cafouillage devant la cage adverse (28’19", 3-0). A ce moment-là, les Lyonnais sont virtuellement champions.

Le réveil des Dunkerquois

Ce troisième but a le mérite de sortir les Nordistes de leur torpeur. Les Corsaires font alors preuve d’une froide détermination et d’un réalisme qui a fait défaut, tout au long du match, à leurs adversaires rhodaniens. 4 buts en 10 minutes ont scellé le sort de la rencontre. Clément Thomin (29’44", 3-1 et 35’25", 3-3), ainsi que les Tchèques Jiří Hanzal (34’05", 3-2) et Petr Zich (39’20", 3-4) brisent les rêves lyonnais.

En troisième période, les Lions tentent le tout pour le tout, butant à nouveau sur un Marc-André Martel héroïque. Il faut dire que les Lyonnais, se contentant souvent de tirs lointains, déviés ou captés, ne lui ont pas trop compliqué la tâche. Le match gagne toutefois en intensité, les deux équipes se rendant coup sur coup, avec des Dunkerquois dangereux en contre. Les efforts finissent par payer et Matthieu Combe parvient à égaliser (54’43", 4-4). Trop tard. Les Dunkerquois réussissent même à reprendre l’avantage d’un tir lointain dans la cage vide (59’20", 4-5), le gardien lyonnais ayant cédé la place à un sixième joueur de champ dans la dernière minute de jeu. La messe est dite.

Dès le coup de sifflet final, une bagarre générale se déclenche entre les deux équipes. Les esprits se calment toutefois vite et les Dunkerquois se laissent fêter par la poignée de supporters qui avaient fait le déplacement. Comme Nice il y a 3 ans.

« Nous avons manqué un peu d’expérience, quand nous avons mené 3-0 », reconnaît le président du club Sébastien Berthet. « Dunkerque a été très solide en défense et leur gardien a fait un très beau match », ajoute le capitaine lyonnais et buteur Damien Croux.

Cette montée en D1, une division que les Lyonnais avaient quitté en 2006, est un beau cadeau de départ pour leur capitaine, fidèle au club depuis 8 ans. Damien Croux s’en va à Chicago pour rejoindre sa femme. En revanche, l’entraineur Pascal Margerit restera. « Il a encore 1 an de contrat », confirme Sébastien Berthet. Quant à l’équipe, « elle est largement compétitive », analyse le président. « Nous avons montré cette saison ce dont nous sommes capables, contre des équipes de D1 et Ligue Magnus (la première division française, ndlr). » Des renforts devraient toutefois arriver d’ici le coup d’envoi de le saison prochain.

Publié le : dimanche 24 avril 2011, par Michael Augustin