Compte administratif 2010

Le Conseil municipal votera un budget « nickel-chrome »

« De ma vie, je n’ai jamais vu de compte administratif aussi bon. », s’est réjoui Gérard Collomb vendredi devant la presse. « Il est nickel-chrome » En 2010, les recettes ont progressé de 2,7%, sans augmentation des taux, a précisé le maire, plus que les dépenses.

Une progression due à la hausse du nombre de ménages (+2,1%) et donc un surplus de taxe d’habitation. Les droits de mutation, que la collectivité perçoit sur les ventes de logement, ont, eux, fait un bond de 10,5 millions à 26,5 millions d’euros, après une baisse de 7,5 millions en 2009. Lyon compte 1,8% de propriétaires en plus en 2010. En revanche, les dotations de l’Etat ont diminué de 1,3% l’année passée. « Elles décrochent pour la première fois », s’est indigné Gérard Collomb.

En même temps, les dépenses de fonctionnement n’ont augmenté que de 1,3%, et même baissé (-0,2%) en tenant compte des frais financiers. « On a obtenu des taux assez bons », a commenté le maire. Ce poste, en baisse de 24,5% a fait économiser 3,8 millions d’euros à la Ville. La masse salariale, elle, « progresse modérément », constate Gérard Collomb : +1,4% entre 2009 et 2010.

Une donnée importante, puisque les ressources humaines représentent avec 27% le plus gros poste du budget de fonctionnement. Suivent la culture (20%), l’éducation (17%), la petite enfance (8%) et les espaces publics (7%). Ces dernières virent carrément en tête des dépenses d’investissement (21,5%), essentiellement consacrées à la rénovation des sanitaires de la Tête d’or et la requalification de la place du Château de Montchat. Suivent l’éducation (18,0%), le sport (13,6%) et la culture (10,4%).

La dette de la ville, stabilisée depuis 2000 autour de 400 millions d’euros, après 10 années de hausse, a légèrement baissé en 2010 à 388 millions. Ceci associé à des taux d’intérêt bas, permet à la ville d’afficher une capacité de désendettement en grande forme à 4,2 années, tandis que la moyenne des grandes villes françaises se situe autour de 8 ans. Elle était à Lyon de 9,4 années en 2008 et remontera sans doute à ce niveau-là d’ici la fin de la mandature, quand la ville devra régler les factures de ses investissements.

Publié le : lundi 16 mai 2011, par Michael Augustin