Des chamboulements en pagaille

« Une page se tourne » à l’Asvel

« Une année de rupture », c’est ce que le président de l’Asvel, Gilles Moretton a promis pour la saison prochaine. Une année de transition aussi, aux ambitions modestes. Enfin, une année de renouvellement, tous les cadres de l’équipe changeront, en même temps que le staff technique.

« C’est une page qui se tourne », a commenté Gilles Moretton, au cours d’une conférence de presse lundi matin. La nouvelle saison sera « marquée par la volonté de Tony Parker de prendre plus de responsabilités au sein du club. » Le meneur des San Antonio Spurs revêtira le costume du directeur général des opérations basket, épaulé par l’ancien ailier des Verts Laurent Foirest. Un « choix audacieux », a répété son président, qui se dit toutefois « conscient des risques pris ».

Doté des pleins pouvoirs en matière de recrutement, Tony Parker a commencé par faire le ménage. Exit Matt Walsh et Clifford Hammonds qui « ne rentrent pas dans nos plans », tout comme Pops Mensah-Bonsu, « trop cher ». S’y ajoutent les départs, non forcés, de Mickaël Gelabale et Davon Jefferson, qui préfèrent retourner en NBA et il ne reste plus que les jeunes : Edwin Jackson (qui devrait monter en grade), Léo Westermann, Paul Lacombe et Bangaly Fofana. Le cas de Kim Tillie reste en suspens, l’Asvel voulant le garder mais Cholet étant également sur les rangs.

Quand au recrutement, l’accent sera mis sur le collectif. « Ce qui s’est passé cette année n’était pas le meilleur exemple pour les jeunes joueurs », a commenté sobrement Tony Parker. Qui compte s’inspirer du modèle de San Antonio : « Je n’y ai jamais vu la moindre engueulade », alors que les prises de becs étaient monnaie courante entre Villeurbannais la saison passée. « Nous cherchons des joueurs qui veulent s’impliquer dans le club. Pas de mercenaires qui repartent au bout d’un an », explique Tony Parker. Le nouveau directeur devra toutefois composer avec un budget en baisse de 10%. « C’est fini les belles années où on dépensait beaucoup d’argent et surpayait les joueurs », a-t-il annoncé, se voulant toutefois rassurant : « Je veux dire aux fans de l’Asvel de ne pas s’inquiéter. On va être malin, on va prendre notre temps et faire les bons choix. »

Des novices aux manettes

Le renouvellement de la moitié de l’équipe ne sera pas le seul bouleversement au sein du club. Dans la foulée de l’arrivée de Tony Parker, tout l’encadrement change. Le nouvel entraîneur Pierre Vincent débarque dans le basket masculin professionnel. Pendant 1 an, il cumulera en plus ses fonctions villeurbannaises avec son poste d’entraîneur national de l’équipe féminine. « Pierre est l’un des meilleurs coachs au monde », s’enthousiasme Tony Parker qui avait évolué sous ses ordres en équipe nationale juniors, avec laquelle il gagna la médaille d’or en 2000 aux championnats d’Europe.

Pierre Vincent sera épaulé par l’ex manager général dijonnais Philippe Sudre. L’ancien coach Nordine Ghrib deviendra directeur technique, en charge des équipes jeunes et de la future Tony Parker Academy. L’ancien directeur sportif Pierre Grall restera, lui aussi, au sein du club, selon Tony Parker, mais le contenu de son poste est toujours en négociation.

Un pari risqué ? « Oui et non », répond le nouvel homme fort du club. « On demande juste de nous donner un peu de temps et de nous laisser faire nos preuves. » En ce qui concerne les ambitions, la nouvelle direction a décidé de jouer profil bas. « On espère se qualifier pour les play-offs. »

L’entraînement reprend le 7août. D’ici-là l’équipe devra être au complet. « Normalement », nuance Tony Parker

Publié le : lundi 27 juin 2011, par Michael Augustin