Construction du quai K

Forte de son succès, la gare Part-Dieu s’agrandit

La gare de Lyon Part-Dieu, première gare de correspondance d’Europe, est victime de son succès. Mise en service en 1983, elle a été initialement conçue pour accueillir 35 000 voyageurs par jour. A présent, c’est plus du triple qui emprunte les 500 trains quotidiens dont 325 TER, 150 TGV, 25 TEOZ Intercités, sans compter les trains de marchandises. Totalement saturée, elle se dote d’un onzième quai.

Pour absorber le trafic, deux nouveaux quais avaient déjà été ajoutés en 2001 portant leur nombre à dix. Toujours insuffisant, un onzième quai est actuellement en cours de construction. Cette onzième voie, la voie K, existe déjà. Dépourvue de quai, elle ne sert toutefois qu’aux trains de marchandises. La construction du nouveau quai K doit donc fluidifier le trafic et désengorger la gare. « Une augmentation de la capacité de la gare significative », se réjouit Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes, de visite lundi sur le chantier, accompagné du maire de Saint-Étienne Maurice Vincent.

Le nouveau quai aura une longueur de 400 m et une largeur de prés de 8 m. Le projet inclut la construction de 6 accès depuis le hall voyageurs (deux escaliers, un ascenseur, deux escaliers mécaniques et une rampe). Le quai sera donc également accessible aux personnes à mobilité réduite. Dès sa livraison en décembre 2011, il accueillera trois nouveaux allers-retours direct entre Lyon et Saint-Étienne en heures de pointe. Il répondra également aux nouveaux besoins suscités par la mise en service de la première branche du TGV Rhin-Rhône le 11 décembre prochain.

Le chantier est complexe. « Il est difficile de faire des travaux en maintenant le trafic », avoue Bruno Flourens, le directeur régional de Réseau Ferré de France Rhône-Alpes Auvergne. Ainsi, la salle d’attente SNCF est temporairement fermée (à l’occasion de ce chantier, le mobilier sera totalement renouvelé pour créer un espace plus confortable). Les commerces de la gare sont également impactés, et c’est le Time Café qui en pâtit le plus (surface réduite, terrasse supprimée). Pour réduire les nuisances, les travaux les plus bruyants et perturbants ont toutefois lieu la nuit.

Le coût du projet, 13 millions d’euros, se repartit de manière suivante : Réseau Ferré de France (5 millions), région Rhône-Alpes (2,35 millions), État (2,35 millions), SNCF (1,3 millions), tandis que le département de la Loire et Saint-Étienne Métropole participent chacun à hauteur de 1 millions d’euros.

Publié le : mercredi 29 juin 2011, par Maxime Lopes