Deux bateaux de police en patrouille

Les Berges surveillées par le fleuve

La police nationale expérimentera un nouveau dispositif pour venir à bout des nuisances générées par les noctambules sur les Berges du Rhône. Rendu aux piétons en 2007, le parc des Berges est devenu le point de ralliement des fêtards lyonnais, au grand dam des riverains. Jusqu’au 15 septembre deux bateaux de la police (vitesse de pointe 50 km/h) se relayeront sur le Rhône, mais également sur la Saône, pour appuyer les patrouilles au sol.

Tous les vendredi et samedi soirs, de 22h à 2h du matin, un bateau de la police naviguera entre les Terreaux et la Confluence sur la Saône, puis jusqu’à l’Opéra sur le Rhône. Un trajet d’une trentaine de minutes. « On s’adapte en fonction des populations sur les rives », précise le capitaine Benoît Chevrant-Breton. « Notre mission est de faire respecter l’ordre public et de lutter contre les rixes et le tapage nocturne », poursuit l’officier. « Si les policiers sur le bateau voient un mouvement de foule, ils peuvent renseigner les équipes au sol. » Les patrouilles au sol, qui peuvent comprendre jusqu’à 50 policiers, n’interviennent toutefois que ponctuellement sur les Berges. Trop rarement de l’avis de nombre de riverains.

En plus du bruit, l’activité nocturne peut également provoquer des noyades. « Le nombre d’interventions de secours pour des personnes tombées à l’eau augmente notamment lors des soirées de fin de semaine », note la préfecture. Une centaine de cas sont relevés chaque été : ivrognes, désespérés, baigneurs du soir ou bagarres qui dégénèrent. Pour les secourir, les pompiers disposent de 6 bateaux (11 m de long, 115 ch, 50 km/h) repartis sur le Rhône et la Saône.

Toutefois, en cas d’urgence, ce sont d’abord les pompiers de la caserne la plus proche qui interviennent. Équipés de palmes, ils essaient de porter secours à partir de la rive. En même temps, un bateau se rend sur le lieux pour prendre en charge le naufragé, si nécessaire. Les pompiers disposent de 160 sauveteurs de surface, en plus de 45 plongeurs. « Nous essayons de secourir la personne avant qu’elle ne coule », explique le colonel Serge Delaigue, directeur du SDIS. S’il faut plonger, c’est qu’il est généralement trop tard.

Publié le : lundi 4 juillet 2011, par Michael Augustin