L’ouverture toujours prévue en 2014

Musée des Confluences : où l’on en est ?

Abandonné, mais pas oublié. Les travaux du Musée des confluences avancent. Après des années d’interruptions répétées, le chantier renaissait de ses cendres en septembre 2010. Des hommes en bleu de travail et des casques fourmillent à nouveau sur le site à la pointe de la Confluence. Le futur grand musée des sciences et des sociétés doit être prêt pour 2014.

Il y a 12 ans, le Musée des confluences n’était encore qu’une idée du Conseil général. Son ancêtre, feu le Museum, dirigé par le Québécois Michel Côté, occupait alors des locaux vétustes face au parc de la Tête d’or et se trouvait à l’étroit dans ses murs. Deux ans plus tard, le projet, d’une superficie de 6400 m² sort des plumes du cabinet d’’architectes autrichien Coop Himmelb(l)au, qui le baptise Cristal nuage.

Mais dès 2006, les difficultés s’accumulent, de dérapages financiers en malentendus entre les constructeurs et les maîtres d’ouvrage. Le chantier connaît alors un coup d’arrêt pendant 3 ans et demi. La collaboration avec l’entreprise Bec Frère, chargée du gros œuvre, prend officiellement fin en 2008. Ce n’est que deux ans plus tard que le géant français du BTP Vinci reprend les travaux. Un retard couteux. Estimé à 60 millions d’euros en 2001, le musée frôle désormais les 175 millions d’euros.

Le chantier avance

« 20-30% du bâtiment est déjà construit. Pour l’instant, tout se déroule conforme au planning », assure Laurent Petrelli, chef de projet au Musée des confluences. Le socle, représentant environ un tiers de l’ouvrage, sera prêt à la fin de cet été, et les travaux d’étanchéité s’achèveront vers le mois de novembre. Cet automne, commencera le montage de la charpente métallique principale du nuage. « Si tout va bien, les travaux se termineront en mai 2013 », veut croire Laurent Chauvelon, agent d’accueil à l’espace d’information. Le bâtiment au design futuriste pourra alors ouvrir ses premières salles en mai 2014, « mais pas toutes, vu que c’est un gros travail », explique l’agent.

En attendant, une maquette du nuage de cristal est exposé dans l’espace d’information installé sur le site. Le local, qui accueille quelque 200 visiteurs par mois, propose une visite virtuelle de la bâtisse, ainsi que quelques échantillons de la collection du musée. Du 2ème étage, les curieux ont une vue plongeante sur le chantier. « La plupart des visiteurs sont des groupes d’élèves ou de collégiens », explique Laurent Chauvelon, mais également des étudiants en architecture ou ingénierie, dont certains viennent même d’Australie et des États-Unis. En revanche, le chantier n’est pas ouvert grand public.

Grandes Ambitions

Le musée, qui est prévu pour accueillir 500 000 visiteurs par an, se veut être une innovation culturelle. Animaux préhistoriques, momies humaines, minéraux, végétaux… le musée retrace l’évolution de l’homme de la première forme de vie sur terre jusqu’aux derniers outils de communication. La pièce maitresse reste un squelette de Camarasaurus, de 14 mètres de long et 4,5 mètres de hauteur au garrot. Il date d’il y a 150 millions d’années.

Publié le : dimanche 10 juillet 2011, par Angela Murgulescu