ASVEL

Jean-Paul Bret colle à son basket

Décidément, les implantations d’arènes sportives sont sujet à débat dans l’agglomération. Après le projet absurde de construire un stade de 60 000 places loin des transports en commun, voici l’idée, plus sérieuse mais aussi polémique, de déménager l’ASVEL à Vénissieux.

Pour Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, le club doit rester dans sa ville. Il l’a placardé sur sa mairie et l’a rappelé lors d’une visite presse du site d’ABB. C’est ici que le maire souhaite voir construire la nouvelle salle de 15 000 places, financée par des investisseurs privés, et qui devra accueillir le nouveau champion de France de basket. Or, ce site est en concurrence avec le Puisoz, une friche située entre le 8ème arrondissement et Vénissieux, en bordure du périph’. Un terrain, racheté en juin dernier par Leroy Merlin pour y construire sur 9 hectares un pôle commercial dédié à l’aménagement de la maison, plus des logements, hôtels et restaurants. Restent donc onze hectares disponibles pour accueillir l’enceinte sportive. De plus, le site est idéalement desservi par les transports en commun, le Métro D et le tram T4 passant à proximité.

Si le site villeurbannais d’ABB est aussi accessible par le Métro A, le tram T3 et le trolley-bus C3, il est beaucoup plus petit : 4,15 hectares, par ailleurs propriété du Grand Lyon, auquel un hectare supplémentaire pourrait être ajouté. C’est largement suffisant, estime Jean-Paul Bret qui, simulation informatique à l’appuie (voir notre galerie d’images), montre que le terrain est assez vaste pour contenir le palais omnisport de Bercy, le Parc des princes ou encore la salle 3000 et un bout de la Cité internationale.

Interrogé par des journalistes, Jean-Paul Bret a d’abord fui la question qui fâche, celle des subventions que la ville de Villeurbanne verse à son club, soit un peu plus de 1,1 M€ par an, auxquels s’ajoutent des soutiens ponctuels, en affirmant qu’il ne souhaitait pas faire de chantage. Avant de lâcher : "L’opposition, comme les Verts dans notre majorité sont plutôt opposés à cette dépense. Nous n’avons pas vocation à aider quiconque à prendre son essor ailleurs". Les subventions pourraient alors être supprimées dès cette année.

Lundi, Jean-Paul Bret, par ailleurs inconditionnel soutien de Gérard Collomb concernant l’implantation de l’OL Land à Décines, doit rencontrer le président du Grand Lyon. La future salle de l’ASVEL sera à l’ordre du jour de l’entrevue.

Publié le : samedi 5 septembre 2009, par Michael Augustin