Arrachage et campagne d’information
Depuis dix ans, le département a déclaré la guerre à l’ambroisie. Cette plante particulièrement allergène a coûté en 2010 entre 8,6 et 11,6 millions d’euros en dépenses médicales selon l’Observatoire régional de la santé. Pour enrayer la propagation dans le Rhône, le conseil général met en place une série d’actions allant de l’arrachage des plantes à la prévention auprès du public.
« Les fauchages ont lieu fin juillet et début septembre. Le but est d’enlever la plante avant qu’elle ne produise du pollen », explique Sylvain Petit, l’un des responsables de la brigade verte du département. Sur les petites parcelles, les brigadiers procèdent à l’arrachage manuel. « Nous n’utilisons le fauchage mécanique que sur les grandes surfaces, » précise Sylvain Petit. Une intervention plus fastidieuse qu’elle n’y paraît. En trois semaines, un terrain peut être de nouveau recouvert. Les brigades vertes doivent donc parfois intervenir jusqu’à trois fois sur la même parcelle.
« C’est sur nos chantiers de voirie qu’on a commencé à voir proliférer l’ambroisie il y a dix ans », souligne Jean-Luc Da Passano, vice-président à la voirie au conseil général. La terre mise à nue constitue en effet un terreau fertile pour la prolifération de la plante. « Les graines d’ambroisie germent dès qu’elles sont exposées au soleil », explique Sylvain Petit. « Lutter contre cette plante n’est pas une compétence formelle du conseil général mais comme le problème est lié à nos travaux, nous avons pris le problème en charge », ajoute Jean-Luc Da Passano.
A l’automne, lorsque le cycle de l’ambroisie sera achevé, le plan de lutte pourra entrer dans une deuxième phase. Il s’agira de végétaliser les terrains en plantant des espèces qui concurrenceront l’ambroisie. Une méthode naturelle rendue nécessaire par la virulence de cette plante. « Le traitement chimique est inutile car il détruit également les autres plantes et met le sol à nu », explique Sylvain Petit.
En parallèle de l’arrachage, le département édite aussi des plaquettes d’information à la disposition des communes. « Nous devons fédérer les municipalités face à un problème commun. Vu la rapidité avec laquelle l’ambroisie se dissémine, tout le monde doit s’y mettre », martèle Jean-Luc Da Passano. La campagne vise également les particuliers car la plante, extrêmement invasive, se développe partout où elle peut, terrains privés compris. Des graines se sont ainsi retrouvées dans des mélanges de type gazons fleuris, envahissant les jardins des particuliers.
Pour permettre le signalement de ces plantes, le département a mis en place un numéro vert (0 800 869 869), opérationnel de juin à septembre 2011. Plus de renseignements sur l’ambroisie, ses effets et sa localisation sont également disponibles sur le site : www.rhone.fr/ambroisie.
Publié le : mercredi 27 juillet 2011, par