Au Grand parc de Miribel

Woodstower, 13ème : un festival éclectique qui sent bon les fleurs

La 13ème édition du Festival Woodstower s’est terminée dimanche dans la bonne humeur. L’organisation légèrement défaillante a été compensée par le dynamisme des bénévoles et le cadre idyllique du festival. Un rendez-vous idéal pour profiter d’un des derniers week-ends d’été, la tête dans les étoiles.

La première impression du festivalier se rendant au Grand Parc Miribel Jonage ? Une organisation quelque peu hasardeuse. La navette qui dessert le festival au départ de Laurent Bonnevay fonctionne dans le sens aller entre 19h et 21h. Les voyages de retour ne démarrent en revanche qu’à minuit. Le festival se consomme en entier ou ne se consomme pas.

Une fois descendu du bus, impossible de trouver le festival, les pancartes se faisant discrètes. « Mais, c’est où ? », demande un festivalier. « C’est par là ! » croit savoir un autre, s’engageant dans le sens opposé. Une fois arrivé sur place, aucune banderole pour indiquer le groupe qui se produit sur scène. Les festivaliers sont perplexes : « Mais c’est qui ? C’est Câlin ? Et Miles Kane, il passe quand ? Et sur quelle scène ? ». Autant d’incertitudes qui transforment ce festival en véritable chasse aux trésors.

Heureusement, la bonne humeur est au rendez-vous. Le staff du festival est très sympathique, prêt à aider et serviable. Le cadre naturel et féérique du Grand parc évince vite les premiers mauvais a priori. Les scènes sont encerclées d’arbres, des odeurs de fleurs embaument l’air. « C’est comme si c’était encore l’été », s’enthousiasme Céline, une festivalière. Les concerts se contemplent au devant de la scène, assis contre un arbre ou allongé dans l’herbe. Les musiques éclectiques s’acclimatent idéalement à la nature chatoyante de Miribel.

Pourtant, au coup d’envoi vendredi soir, l’ambiance n’était pas électrique. Le groupe Câlin, duo d’électro-rock grenoblois, qui inaugurait le festival, peinait à bouger les foules. Il fallait attendre l’arrivée du rockeur anglais Miles Kane pour délier les passions. « Je ne suis venu que pour lui ! », pouvait-on entendre chez plusieurs festivaliers. Étienne de Crécy, très attendu également, a lui aussi su électriser le parc comme un véritable showman avec son spectacle truffé d’arts visuels. 2500 festivaliers avaient fait le déplacement le premier soir, chiffre équivalent à celui de 2010.

Entre les deux scènes, situées aux deux extrémités du parc, se dressaient des stands d’associations : Emmaüs, partenaire du festival depuis deux ans, vend des vêtements et des cd à petits prix. Artist Up, nouvelle plateforme web pour artistes en devenir, Alter & Terre, magasin croix-roussien de vente de produits écologiques, naturels et recyclés, s’invitent également sur le terrain. Au programme : du social, de l’écologie et de la musique. Ambiance écolo-bobo jusqu’au bout, avec le sandwich le Miribel à base de courgettes marinées, fromage de chèvre et amandes effilées, tous issus de circuits courts, voire très courts car produits directement sur place.

Samedi, le festival a occupé le parc toute la journée. Un pique-nique à midi, du théâtre et des expositions en plein air pendant la journée et la nuit tombée, des artistes incontournables comme Brigitte, Gaëtan Roussel ou Goran Bregovic.

Loin des festivals lisses et réglés parfaitement, Woodstower a su à nouveau incarner une ambiance plus familiale, plus folklorique, bref plus naturelle.

Publié le : dimanche 4 septembre 2011, par Mélanie Rauscher