Un label a été lancé en 2007

Magasins adaptés aux handicapés : le compte n’y est pas

160 boutiques lyonnaises ont reçu depuis 2007 le label Commerce handi-accueillant. Une goute d’eau au regard des quelques 10 000 commerces de proximité que compte la ville. « C’est peu », reconnait Marie-Odile Fondeur, adjointe au commerce à la Mairie de Lyon. La Ville bat alors le rappel pour sensibiliser les commerçants. D’ici 2015, ils devront tous être aux normes pour se mettre en conformité avec la loi du 11 février 2005 sur le handicap.

Depuis 4 ans, la ville de Lyon fait la promotion de l’accessibilité aux handicapés. Pour aider les commerçants à s’équiper, elle puise dans les Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC), un programme gouvernemental pour dynamiser le commerce. 3 arrondissements ont joué les poissons pilote : les 4ème, 8ème et 9ème. Le programme doit être étendu cette année à toute la ville.

C’est surtout dans le 8ème que les commerçants ont joué le jeu, 80 des 160 magasins labellisés s’y trouvent. Le magasin de prêt-à-porter Jacqueline Riu de l’avenue des Frères Lumières en fait partie. La boutique détient son macaron depuis 2007. L’accessibilité aux handicapés s’intègre dans la stratégie de l’enseigne, explique son gérant Pierre Valente. Ainsi les cabines d’essayage sont dimensionnées pour accueillir une cliente en fauteuil, et la caisse est munie d’une tablette supplémentaire à la bonne hauteur, lui permettant de poser son sac ou de signer un chèque. Il ne manquait plus qu’une rampe pour franchir la marche à l’entrée. « L’association des commerçants nous a orienté vers le bon modèle », se souvient Pierre Valente. Il a alors commandé une rampe pliable, qu’il installe au besoin.

Une offre qui facilite beaucoup la vie de Christine Cornilliat, qui se déplace en fauteuil électrique. « Avant je devais venir avec une auxiliaire de vie pour m’aider de franchir la marche », se souvient-elle. Aujourd’hui, elle peut faire ses achats toute seule dans le quartier. « Les trottoirs ont été abaissés et la plupart des magasins sont accessibles », se félicite la jeune femme. Un exemple à suivre... au plus tard avant 2015.

Publié le : lundi 3 octobre 2011, par Michael Augustin