Football / Sochaux-OL : 2-1

L’OL s’incline encore à l’extérieur

Et de quatre ! En effet, après Caen (0-1), Paris (0-2) et Lille (1-3), c’est Sochaux qui est venu hier soir à bout des hommes de Rémi Garde. Trop approximatifs, en manque d’imagination, les Gones ont montré dans le Doubs les travers d’un groupe affaibli par les absences (Lisandro, Bastos, Lovren...) et l’enchaînement des matchs. La trêve internationale va indiscutablement faire du bien aux organismes.

L’OL a clos dimanche soir à Sochaux (1-2) une série de sept matchs en 22 jours. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accumulation de ces rencontres s’est ressentie dans la prestation des Gones. Fatigués, en manque de jus, de vitesse, les Lyonnais n’ont jamais paru capables d’emporter les trois points au Stade Bonal.

D’entrée, les Sochaliens ont pris le match à leur compte, appliquant à la lettre la même tactique que le Real de Mourinho en milieu de semaine à Gerland (0-2) : un pressing très haut dès le début de match, et une agressivité sur chaque ballon joué.

Lacazette et son équipe fétiche

Surpris par tant de fougue, les Lyonnais étaient déstabilisés et laissaient leurs adversaires faire le jeu. A tel point que sur le premier corner des locaux, tiré par Boudebouz, Cissokho marquait contre son camp à la suite d’un gros cafouillage devant les cages d’Hugo Lloris (0-1, 9’). Incertain avant la rencontre, l’ancien joueur de Porto inscrivait ici le troisième but contre son camp de son histoire lyonnaise.

La réaction des Gones ne devait toutefois pas tarder : Briand sur contre-attaque lançait Gomis, lequel trouvait d’un centre parfait la tête d’Alexandre Lacazette (1-1, 13’). Le jeune Espoir, convoqué par Erick Monbaerts avec la sélection nationale afin de participer à des matchs qualificatifs à l’Euro 2013, inscrivait son premier but de la saison, et le deuxième but en Ligue 1 de sa carrière, le premier ayant été marqué la saison dernière... contre ce même Sochaux.

L’égalisation faisait du bien aux Rhodaniens qui repartaient du bon pied. Mais bien que volontaire, le jeu lyonnais souffrait de trop d’imprécisions. Passes ratées, mal ajustées, centres loupés, frappes dévissées : Sochaux laissait Lyon s’exprimer (mal) durant son temps fort, et profitait des contres pour porter le danger. Après que Bakambu par deux fois manqua de donner l’avantage aux siens (32’, 41’), c’est justement sur l’un de ces contres que Boudebouz, en pleine forme, inscrivait le deuxième but sochalien. Entré dans la surface, il a obtenu un penalty, concédé par un Aly Cissokho, décidément pas dans un bon jour. Boudebouz se faisait justice lui-même et assommait les Gones juste avant la mi-temps (1-2, 43’).

Sochaux ne break pas

Les Sochaliens, poussés par leur public, tentaient de prendre le large. Bakambu, qui avait échoué en première mi-temps face à Lloris, allait de nouveau manquer un face à face avec le gardien international à l’entrée de la deuxième période (48’), tout comme Privat en fin de match (81’). Les Doubistes profitaient des imprécisions d’un OL trop brouillon, notamment en milieu de terrain. Pour preuve, une statistique révélatrice : à l’heure de jeu, le milieu de terrain lyonnais, composé de Gourcuff, Gonalons et Källström, avait perdu 60% de ses ballons.

Cependant, les actions lyonnaises étaient un peu plus franches et tranchantes durant les 45 dernières minutes (Gomis 46’, Belfodil 88’), et c’est l’ancien Vert qui se procurait la seule véritable occasion d’égaliser, sur une frappe aux vingt mètres, bien stoppée par Richert, 37 ans (71’).

Quatre défaites de rang : du jamais vu depuis 2000...

La fin de match était certes lyonnaise, mais avec une si pauvre prestation d’ensemble, impossible de décrocher ne serait-ce qu’un point en déplacement en Ligue 1. Les hommes de Jean-Michel Aulas ajoutaient ainsi une quatrième défaite consécutive en déplacement en Ligue 1. Une série peu brillante que les Lyonnais n’avaient plus connu depuis la saison 2000-2001. Ajoutez à cela que Lyon était invaincu à Sochaux depuis 8 saisons consécutives, et vous obtenez la mine basse et la grimace des mauvais jours sur les visages rhodaniens dans les vestiaires.

Une défaite imputable, selon Rémi Garde, à un manque de fraîcheur physique et l’absence de cadres importants, à la fois sur le terrain (Lisandro, Bastos, Lovren) et dans les vestiaires (Vercoutre). Des arguments certes recevables et compréhensibles. Toutefois, bien conscients de leurs défauts, on aimerait maintenant que les Lyonnais prennent conscience de leurs qualités.

Publié le : lundi 7 novembre 2011, par Mikhaël Defoly