Débat budgétaire au Conseil municipal

Gérard Collomb : « l’État devrait s’inspirer de notre budget »

Alors que l’État enchaîne les plans de rigueur et nombre de communes n’arrivent plus à obtenir de prêts bancaires, la situation financière de la ville de Lyon est solide. C’est le message que Gérard Collomb et son adjoint aux finances Richard Brumm ont voulu faire passer lundi au Conseil municipal.

Des recettes dynamiques conjuguées à une maitrise des dépenses sont les leviers que la Ville compte actionner pour boucler son budget 2012. Et ceci malgré le gel des dotations versées par l’État aux collectivités locales, et la création d’un fonds de solidarité entre communes riches et pauvres. La contribution de Lyon à ce nouveau fond est pour l’instant évaluée à 5,46 millions d’euros en 2012 et quelque 20 millions à l’horizon de 2015.

Les caisses municipales étant bien remplies, 130 millions d’euros devraient être investis l’année prochaine pour rénover la piscine du Rhône, terminer la Halle d’athlétisme de la Duchère, ainsi que réaliser diverses constructions de cantines et de groupes scolaires. 73% de cette somme sera autofinancée, ce qui permet à la Ville de réduire sa dette la deuxième année de suite. Celle-ci passera de 388 millions d’euros à moins de 370 millions. En parallèle, la hausse de la masse salariale devrait être « contenue à moins de 3% » et les « dépenses récurrentes collées à l’inflation », a annoncé Richard Brumm.

Déçue, l’UMP a dénoncé par la voie de Laurence Balas un budget « pas très inventif, sans lignes directrices », tandis que Denis Broliquier, chef de file de Lyon Divers Droite a appelé à un « budget de rupture ». Refus de Gérard Collomb : « nous allons continuer exactement comme nous l’avons fait depuis 2001, car c’est la bonne méthode. Si on pouvait s’en inspirer au niveau du pays, ça ne ferait pas de mal. »

Publié le : mardi 8 novembre 2011, par Michael Augustin