Joachim Koester expose à Villeurbanne

Art contemporain : l’IAC lâche les démons

Derrière des palissades en bois, le visiteur pénètre dans la pénombre. Voire dans l’obscurité complète. L’exposition Of spirits and empty spaces, qui réunit un ensemble important d’œuvres récentes de Joachim Koester, fait la part belle à l’occultisme en remettant au jour des lieux oubliés, habités jadis par à un tas de tordus.

L’Institut d’art contemporain (IAC) de Villeurbanne présente actuellement la première exposition monographique d’ampleur de l’artiste danois, né en 1962.

La « chasse aux fantômes » à laquelle se livre Joachim Koester dans ses œuvres, mène le visiteur sur les traces de la secte des Nizârites qui occupait au XIe siècle le château Alamut au nord de l’Iran, du club des Hashichins à Paris, du compte de Dracula et de Charles Manson, gourou d’une communauté de hippies américains, reconnu coupable de plusieurs assassinats.

On y trouve des clichés de plantes de cannabis, de sites industriels désaffectés de la Ruhr en Allemagne et de l’Abbaye de Thelama en Sicile, refuge de l’occultiste britannique Aleister Crowley, avant d’en être chassé par Musolini.

Le tout est ponctué de projections de vidéos, montrant des personnes en transe, des doigts reconstituant des cubes ou simplement des points noirs dansant à l’écran, issus de la succession de pellicules photographiques non exposées.

Tenant à la fois du documentaire et de la fiction, l’exposition n’est finalement ni vraiment l’un ni réellement l’autre. Elle laisse ainsi un arrière-goût amer d’essai non transformé.

Toutes les photos de l’exposition sont sur www.flickr.com/lyoninfo

Info : jusqu’au 19 février 2012, du mercredi au dimanche de 13h à 19h. Tarifs : 4€ (plein), 2,50€ (réduit)

Publié le : mercredi 14 décembre 2011, par Michael Augustin