Le Grand Lyon a voté une rallonge

Grand stade : dernier feu vert

Le Grand Lyon a voté ce lundi une rallonge de 3,9 millions d’euros pour les accès au Grand stade de Décines, portant sa participation globale à 133 millions. Il s’agissait de pallier le désengagement de l’État qui ne financera plus que la moitié d’un échangeur sur la RN346, une infrastructure qui lui appartient pourtant. Pas de quoi freiner l’enthousiasme de Gérard Collomb qui estime que ce montant s’inscrit « à la marge » dans le budget du Grand Lyon.

« Aujourd’hui, tout va bien », s’est félicité Gérard Collomb à l’issue du Conseil communautaire qui a voté la convention tripartite entre le Grand Lyon, le Conseil général et l’Olympique Lyonnais sur le financement de l’échangeur 7, d’un coût de 23,5 millions d’euros. L’accord prévoit que les trois partenaires financent chacun 3,9 millions d’euros. L’État, qui devait initialement prendre en charge la totalité des travaux, n’en payera finalement que la moitié. La convention nécessite toutefois encore le feu vert du département. « J’ai un engagement écrit de Michel Mercier », a voulu rassurer Gérard Collomb.

Les opposants au Grand stade pointent le coût du projet et critiquent le désengagement de l’État. Le montant voté par le Conseil communautaire représente « quatre fois le budget annuel consacré aux couloirs de bus et deux fois celui des pistes cyclables », a calculé l’écologiste Françoise Chevallier qui n’a pas manqué de souligner que le remonte-vélo de la Croix-Rousse, d’un coût équivalent « est toujours en attente ».

Même le très collombophile adjoint à l’éducation Yves Fournel (GAEC) s’est inquiété que la résolution votée ne « vienne mettre en cause les priorités du mandat, qui sont le social, le logement et les transports en commun ».

Malgré ces critiques, la convention a été approuvée sans encombre, toutefois sans les voix des Verts, de l’UMP et du groupe centristes et démocrates qui ont voté contre ou se sont abstenus.

Plusieurs recours ont été déposés par les opposants au projet, notamment sur la Déclaration d’intérêt général (DIG) pris par l’État et sur le prix de vente des terrains, cédés par le Grand Lyon à l’OL pour un prix jugé dérisoire. D’autres sont encore à venir. « Pour l’instant, rien n’a été jugé sur le fond », précise l’écologiste Étienne Tête, qui accuse le club de Jean-Michel Aulas de « jouer l’enlisement » des procédures. « Un véritable scandale », s’écrie l’élu.

Gérard Collomb feint ne pas s’inquiéter des recours. « On gère », commente le président du Grand Lyon. Avant d’annoncer : « dans un an et demi le Grand stade devrait être livré. »

Publié le : lundi 30 janvier 2012, par Michael Augustin