A Munich pour défendre leur titre
Alors que les hommes doivent se contenter de la Coupe de France, les joueuses de l’OL féminin visent le triplé. Après avoir remporté la Coupe de France dimanche, l’équipe se déplace jeudi à Munich pour défendre son titre de championne d’Europe, avant d’accueillir le PSG dimanche prochain en championnat.
Deux finales et un match de ligue en huit jours, « la fédération aurait pu s’organiser autrement », peste Patrice Lair, l’entraineur des Lyonnaises. « Ça manque de professionnalisme. »
De l’agacement, mais pas d’inquiétude. L’équipe est au complet, seule Elodie Thomis, suspendue après un carton rouge en demi-finale retour à Potsdam, manquera à l’appel.
Après une défaite aux tirs au but (2010) et une victoire (2011) contre les Allemandes de Potsdam, Lyon rencontre pour sa troisième finale européenne d’affilé un autre pensionnaire de la Bundesliga : les triple championnes d’Europe (2002, 2006 et 2008) du 1. FFC Francfort.
Une grosse écurie avec un budget près de trois fois supérieur à celui des Lyonnaises (3,5 millions d’euros). « C’est une grande équipe, comme Potsdam. Il faudra vraiment tout donner pour remporter la finale », prévient la défenseure Sabrina Viguier (vignette de droite). « Elles ont perdu la Coupe d’Allemagne mais les Allemandes ne sont pas du genre à abandonner. »
Car contrairement aux Lyonnaises, les Allemandes jouent là leur dernière chance de titre cette saison. Quatrièmes de la Bundesliga, elles viennent de perdre la Coupe d’Allemagne contre les filles du Bayern de Munich.
« C’est une équipe plus technique mais moins puissante que Potsdam », note Patrice Lair (photo). « Il y aura beaucoup plus de jeu au sol, moins de longs ballons ». Pour l’entraineur lyonnais, pas de doute, l’OL part favori, « puisque nous sommes champion en titre. Mais il faut le prouver sur le terrain. »
« Nous avons plus d’expérience, qu’il y a un an, plus de maturité aussi », renchérit la milieu de terrain Louisa Necib (vignette de gauche). « La grande force de notre équipe est d’aller toujours de l’avant », ajoute sa coéquipière Sabrina Viguier. Et peu importe si le stade munichois sera surtout rempli de supporters allemands. « On ne va pas faire une fixation là-dessus », s’accordent les deux jeunes femmes.
Publié le : lundi 14 mai 2012, par