Municipales 2014
Michel Havard, qui avait proposé l’organisation d’une primaire pour désigner le candidat « de la droite et du centre » aux municipales, estime que son idée « fait son chemin ». Si plusieurs ténors de la droite se sont effectivement ralliés à la proposition, les modalités et le calendrier font débat.
« J’ai parfaitement conscience que, pour que nous ayons une chance en 2014, je dois devenir dans l’esprit des Lyonnais un candidat crédible à la mairie de Lyon », explique celui qui est chef de file de l’UMP depuis le retrait de Dominique Perben en 2008.
« Le principe des primaires est une bonne idée », approuve Denis Broliquier, fondateur du groupe Lyon divers droite dans un communiqué. « C’est un mode de désignation qui permet aux électeurs de s’intéresser aux hommes et aux idées plus qu’aux étiquettes. »
Pour Michel Havard, il s’agit au contraire d’assoir son leadership, contesté par Broliquier, mais pas que. « Je suis celui qui rassemble le plus de personnes », insiste-t-il. « Les primaires sont une excellente procédure de légitimation. » Et un bon moyen de faire rentrer dans le rang les autres prétendants. Outre Denis Broliquier, on y trouve Emmanuel Hamelin et Nora Berra, ainsi que quelques alliés comme le centriste Christophe Geourjon et la radicale Fabienne Lévy.
Selon les vœux de Michel Havard, les candidats devront se manifester d’ici novembre, pour un scrutin en février 2013. « Il faut bien un an pour mener campagne », justifie l’ex député son calendrier serré. Trop serré toutefois pour Denis Broliquier. « Faire voter les électeurs en février 2013 n’a pas de sens », estime le maire du deuxième. « D’autant que le calendrier électoral peut évoluer. Les municipales risquent d’être reculées de 6 mois voire un an. »
Sans oublier que le leader de Lyon divers droite peine toujours à trouver un écho au-delà de son fief du deuxième. Son score des législatives, quelque peu famélique (7,07%), est là pour en témoigner. Plus la campagne dure et mieux ce sera donc pour lui.
Autre question en suspense : comment valider les candidatures. Michel Havard avance le parrainage par trois élus. D’autres proposent celui d’un certain nombre d’électeurs (entre 50 et 100, selon Havard). Il semble en revanche acquis que le scrutin sera ouvert au-delà de l’UMP à toute l’opposition municipale. « Ce sera la primaire de l’alternance », précise Christophe Geourjon. En seront toutefois exclus les centristes alliés à Gérard Collomb comme Thomas Rudigoz et Anne-Sophie Condemine.
Reste à convaincre les instances nationales de l’UMP. Car pour l’instant c’est la commission nationale d’investiture qui a la main pour toute désignation.
Publié le : vendredi 6 juillet 2012, par