Deux tentatives de suicide
Deux agents du service de propreté du Grand Lyon ont tenté de se suicider en l’espace de deux mois. Un expert indépendant doit être nommé pour « analyser les facteurs de risques », explique Sandrine Frih, vice-présidente en charge de l’administration générale.
Le 19 juillet dernier, un agent de maitrise a tenté de mettre fin à ses jours sur le site de Vénissieux. En conflit avec d’autres agents, il s’était immolé par le feu sur son lieu de travail. « Toutes les alertes personnelles et professionnelles avaient été émises auprès de l’administration, mais elles n’ont pas été entendues pour éviter ce drame », avait alors dénoncé la CGT. Brûlé à 80%, l’agent est toujours hospitalisé.
Le 4 septembre, un éboueur de la même direction de la propreté du Grand Lyon (2000 agents), mais affecté au dépôt de Gerland, a tenté de l’imiter. Après des échanges qualifiés de « vifs » par les syndicats avec un supérieur, il s’est aspergé d’essence. Empêché par des collègues de passer à l’acte, il a toutefois été transporté à l’hôpital.
Dès le surlendemain du premier incident, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du Grand Lyon, réuni en urgence, a décidé de nommer un expert indépendant afin d’élucider les circonstances du drame. Ce vendredi, cette instance où siègent élus, membres de l’administration et représentants du personnel, a défini un cahier des charges. Plusieurs cabinets spécialisés doivent être auditionnés, avant la nomination de l’expert, prévue le 2 octobre.
Celui-ci aura pour mission d’interroger le personnel du service propreté et de proposer « comment on peut progresser, s’améliorer », résume Sandrine Frih. Une mission d’une durée d’un an environ. « C’est une situation d’échec », reconnait la directrice des ressources humaines, Irène Gazel, qui pointe néanmoins les dispositifs d’alerte mis en place par la direction. « Ils ont permis d’éviter d’autres drames », affirme-t-elle.
Publié le : vendredi 7 septembre 2012, par