40 boutiques en 5 ans
Avec 176,9 millions d’euros de chiffre d’affaires, la discrète société lyonnaise LDLC est l’un des poids lourds de la vente en ligne en France. Spécialisée dans les produits high-tech, elle s’ouvre aujourd’hui à la franchise.
Tout a commencé en 1997. Laurent de la Clergerie, jeune ingénieur en électronique, développe dans l’appartement des ses parents des logiciels de gestion de boutiques. Comme ses clients lui demandent des solutions clé en main, il leur vend également le hardware.
Nous sommes alors au tout début de l’Internet. « J’ai voulu me créer une page perso pour me lancer dans le développement web », se souvient-il. Aux États-Unis, il déniche un hébergeur qui propose également un petit module de commerce en ligne. LDLC.com est né. Pour l’enseigne, le jeune ingénieur ne fait pas dans la difficulté et se contente de prendre ses initiales.
Les affaires commencent doucement : dix machines vendues le premier mois, trente le suivant. Des ordinateurs que Laurent de la Clergerie assemble lui-même. « Il m’a fallu quatre heures pour monter le premier », sourit-il.
Le jeune chef d’entreprise voit grand. Dès l’année suivante, il ouvre sa première boutique, rue de Marseille : 300 m² répartis entre stock et espace de vente. « Nous avons réalisé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires », raconte-t-il, non sans fierté.
Depuis, le magasin a déménagé à Vaise (photo). Plus grand (300 m² rien que pour l’espace commercial), les ventes augmentent : 9 millions d’euros par an. Une boutique ouverte en 2006 dans le 15ème arrondissement de Paris réalise, elle, 6 millions d’euros, la concurrence étant plus rude dans la capitale.
Capitalisant sur ces expériences, la société qui compte aujourd’hui 324 salariés, s’ouvre désormais à la franchise. « Nous comptons accueillir notre premier franchisé en mars ou avril 2013 », annonce Laurent de la Clergerie, aujourd’hui président d’une société cotée en bourse.
« LDLC dispose d’une notoriété nationale qui inspire confiance », ajoute Olivier, son frère, qui assure la direction générale. « Nous souhaitons profiter du rayonnement des boutiques pour créer une vraie synergie avec le site. »
Ou plutôt les sites, puisque le groupe LDLC en possède aujourd’hui sept, dont quatre marchants. Si la plupart sont spécialisés dans l’informatique, le groupe s’est diversifié en 2006 en lançant Maginéa.com, un site dédié à l’univers de la maison. Et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Les idées ne manquent pas », rigole le PDG. Qui pourrait ajouter un site de vente de prêt-à-porter à son portefeuille. « Mais pas avant deux ans. »
Publié le : jeudi 18 octobre 2012, par