Jusqu’au 21 mars

Innorobo : « la France, un des grands pays de la robotique »

Il y a le robot Oppa Gangnam Style, le robot dinosaure, le cyborg et même le robot en marinière, pour le plus grand plaisir d’Arnaud Montebourg qui a ouvert mardi matin la troisième édition du salon Innorobo.

« C’est pas vrai, il s’est fait happer par le Criif », soupire Catherine Simon, la présidente du salon Innorobo. Déjà en retard sur le timing de la visite ministérielle, elle tente de se frayer un chemin à travers la nuée de photographes quand son illustre hôte se fait attirer sur le stand du Centre de robotique intégré d’Ile de France (Criif).

Celui-ci avait préparé son coup en affublant son humanoïde Sami d’une marinière. Un gag marketing pour attirer l’attention du ministre sur ce robot d’1m60, destiné à aider les personnes en perte d’autonomie à leur domicile.

Comme lui, de nombreux robots au service de personnes dépendantes s’affichent parmi les nouveautés de cette troisième édition. De quoi enchanter Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées, également du voyage. « Ma présence est un petit pas pour la ministre, mais un grand pas pour l’autonomie », plaisante-t-elle en conférence de presse. Avant d’insister sur la « première mondiale » que constitue, selon elle, la visite d’une ministre des personnes âgées dans un salon de robotique.

La France veut devenir leader en robotique
Le salon qui se tient jusqu’au 21 mars à la Cité internationale (ouverture au grand public : mercredi 20 mars de 15h à 20h), accueille cette année 130 exposants, venus de 14 pays différents. L’occasion rêvée pour Arnaud Montebourg de lancer son plan France Robot Initiatives, afin de « placer la France dans les grands pays de la robotique à l’horizon 2020 ». Car le pays est « en retard » dans ce domaine, comme le souligne le vice-président régional Jean-Louis Gagnaire. L’industrie hexagonale ne compte ainsi que 33 500 robots, contre 62 000 en Italie et 150 000 en Allemagne.

Pour le ministre du redressement productif, robotisation ne va pas de paire avec destruction d’emploi. Au contraire, « la robotisation est la nouvelle frontière de l’emploi », s’écrie-t-il, « la prochaine révolution industrielle, comparable à Internet ».

Pour aider la France à développer cette industrie, plusieurs mesures sont envisagées, comme la création d’un Comité robotique destiné à structurer la filière, la mise en place d’un fond de capital-risque doté de 60 millions d’euros, dont 15 millions apportés par l’État, ou encore la stimulation de l’achat public pour soutenir les industriels. « Les Coréens ont su le faire, nous allons les copier », dira le ministre.

Les photos du salon sont sur www.flickr.com/lyoninfo

Publié le : mardi 19 mars 2013, par Michael Augustin