TCL

La CFDT veut sonder les salariés

Les syndicats avaient jusqu’à vendredi dernier à midi pour signer le dernier projet d’accord, présenté l’avant-veille par la direction. C’est en effet vendredi passé que les anciens accords, dénoncés 15 mois plus tôt par la direction, arrivaient à échéance. La CFDT avait alors demandé de repousser de deux jours la date limite, pour pouvoir consulter les salariés. « La direction ne nous a même pas répondu », s’indigne Jean Gros, le secrétaire général du syndicat. « L’entreprise ne peut pas passer sa vie à négocier », avait déclaré, quelques heures plus tôt, Bernard Tabary, le directeur général de Keolis, devant la presse. Et de conclure : « Il est temps de passer à d’autres sujets ».

Ce n’est finalement plus si pressé que ça. « Les salariés [...] se posent de nombreuses questions, [...] il est normal d’apporter des réponses. C’est la raison pour laquelle la direction, [...], laissera le temps nécessaire à la réflexion et à la maturation », annonce maintenant la direction dans un communiqué. La raison de ce revirement ? Aucune organisation syndicale n’a voulu signer l’accord à la hâte. Même pas la plutôt consensuelle CFDT. « Légalement on a 15 jours pour se décider », explique Jean Gros, qui n’hésite pas à parler de « chantage à la précipitation », quant à l’échéance de vendredi dernier. Et il est bien décidé d’organiser sa consultation du personnel en ce début de semaine.

Son éventuelle signature n’aurait cependant qu’une valeur symbolique, car les signataires doivent représenter 30% des salariés, alors que la CFDT n’en pèse que 16%. Les autres, réunis en intersyndicale, restent farouchement opposé à tout accord en l’état des choses. « Il ne tient qu’à la direction de retourner à la table des négociations si elle veut éviter une fin d’année très conflictuelle », prévient le délégué CGT Jacky Albrand, cité par 20 Minutes. En clair : les syndicats continuent de brandir la menace d’une grève dure le 8 décembre et lors des week-ends avant Noël.

Publié le : lundi 26 octobre 2009, par Michael Augustin