Les travaux commencent en 2016

Perrache : restructuration du centre d’échanges

« Verrue », « plat de spaghettis », « échec architectural », le centre d’échanges de Perrache a le chic de faire l’unanimité contre lui. Pourtant, 40 ans après sa construction, il est encore là, bouchant au passage largement la circulation entre le centre-ville et la Confluence. En 2020, il sera bien plus perméable au terme d’une restructuration majeure.

Pas un simple lifting, mais un « projet extrêmement ambitieux », selon Gérard Collomb, un chantier qui doit transformer en profondeur le complexe inauguré en 1976. Outre l’enjeu de relier le nord et le sud de la Presqu’île, il s’agit de préparer la gare à l’augmentation de trafic prévue au cours de la prochaine décennie.

Actuellement, la gare de Perrache, construite en 1857, accueille tous les jours 304 TER et 60 TGV, ainsi que 110 cars SNCF qui déversent au total 22 000 voyageurs dans ses allées. En 2030, il y en aura 47 000. Le centre d’échange voit, lui, passer chaque jour 100 000 Lyonnais. On en attend deux fois plus en 2030.

Le signe le plus visible de cette restructuration sera la démolition de la passerelle qui relie actuellement le pôle d’échanges à la gare TGV. Une fois cette structure d’acier et de béton disparue, un véritable parvis, largement dédié aux piétons, sera créé.

Venant de la place Carnot, le voyageur montera alors une rampe douce jusqu’au premier niveau du pôle d’échanges, un étage en-dessous de l’actuelle entrée, qu’il peut traverser de part en part pour déboucher de l’autre côté sur le futur parvis de la gare. Fini donc les escalators interminables.

Ceux qui voudront continuer leur route vers la Confluence emprunteront la voute Ouest, aujourd’hui partagée entre automobilistes, cyclistes et piétons. Elle sera alors réservée aux seuls passants à pied et débouchera sur une place des Archives, elle aussi piétonisée.

Le mur de la voûte sera, lui, largement ouvert pour donner un accès direct au métro, et le centre d’échanges recouvert d’une verrière afin de laisser passer la lumière. Le coût du chantier est estimé à 65 millions d’euros. Les travaux s’échelonneront entre mi-2016 et fin 2020.

Publié le : mercredi 3 juillet 2013, par Michael Augustin