Nouveau report de la pose

Pont Raymond Barre : le mystère s’épaissit

Les centaines de spectateurs massés lundi midi sur le pont Pasteur ont dû rentrer bredouille. Venus assister à l’acheminement du tablier du pont Raymond Barre par le Rhône, ils n’ont rien pu voir, la pose du pont est à nouveau reportée sine die. Le dernier couac d’une longue série qui n’en finit plus.

Dimanche devait être le grand jour. Après deux reports successifs, le tablier, une gigantesque pièce de 170 mètres de long pour un poids de 2400 tonnes, était enfin monté sur la barge qui devait le transporter à sa destination finale. L’opération, complexe, a nécessité 24 heures.

La barge, une embarcation spécialisée de 60 mètres de long, appartenant à la société belge Sarens Group devait partir à 8h. L’opération a été annulée in extremis. Explication officielle : le niveau du Rhône aurait chuté de 20 centimètres ce qui empêcherait le retrait des passerelles qui relient la barge au quai. Un prétexte. La Compagnie nationale du Rhône, qui gère les barrages et écluses sur le fleuve, est formelle : non seulement le niveau du Rhône n’a pas bougé d’un iota durant tout le week-end, aussi il est à son niveau maximum autorisé !

Un nouveau démarrage a été prévu pour lundi à midi. Entretemps, le tablier a été légèrement déplacé sur le barge pour permettre de lever les fameuses passerelles. Le bureau d’étude de Sarens aurait planché tout le dimanche après-midi sur la nouvelle configuration et fini par donner son feu vert à 19h.

Nouveau coup de théâtre. Alors que des centaines de curieux attendaient donc lundi sur le pont Pasteur, réduit pour l’occasion à deux voies, le capitaine de la barge aurait refusé de démarrer, estimant qu’elle n’était plus stable.

Au Sytral, l’autorité de transports à Lyon, on fulmine. Le PDG de Sarens a été convoqué à Lyon pour faire le point. La société de transport, jointe par téléphone, refuse pour l’instant tout commentaire.

Publié le : lundi 2 septembre 2013, par Michael Augustin