Douze mois de test

TCL : les bus hybrides arrivent à Lyon

Ce vendredi 20 septembre, les TCL démarrent une phase de test d’une durée d’un an avec six bus hybrides (électrique + diesel) de trois fabricants différents. Spécialement signalés (photo), ils rouleront sur quatre lignes représentatives du réseau lyonnais.

Après des villes comme Dijon, Paris, Bordeaux, ou Angers, les bus hybrides arrivent à Lyon. Le Sytral, l’autorité organisatrice des transports, a acquis deux bus de chacun des trois principaux constructeurs : MAN (Allemagne), Iveco (Italie) et Volvo (Suède).

Chaque véhicule coûte environ 380 000 euros, soit 40% de plus qu’un bus classique. En échange, les fabricants promettent des économies de carburant entre 20 et 35%. Et donc autant de pollution en moins.

Pour valider ces promesses, ainsi que vérifier les coûts d’entretien, la durée de vie des batteries et le confort des passagers, ces véhicules rouleront pendant un an sur les lignes C6, 37, 45 et 67. Tantôt urbaines et périurbaines, plates et en pente, « ces lignes sont représentatives du réseau lyonnais », note Magalie Campmas, responsable bus et trolleybus au Sytral.

Chaque véhicule est équipé d’une dizaine de capteurs mesurant entre autre la consommation, les rejets de polluants, la température intérieure et extérieure et le nombre de voyageurs transportés.

Inutile de chercher une prise électrique pour recharger ces bus, les batteries sont alimentées par l’énergie récupérée au freinage. Équipes de la technologie start/stop, le moteur s’arrête dès que le véhicule s’immobilise. Puis, le démarrage se fait tout électrique, avant que le moteur diesel ne prennent progressivement le relais, dès que la vitesse augmente.

Plus silencieux, les nouveaux bus sont censés procurer un meilleur confort aux passagers. « On s’entend parler », souligne Magalie Campmas. Des enquêtes-utilisateurs seront menées pour valider ce dernier avantage.

L’expérimentation débute sur la ligne C6, puis les bus tournent toutes les trois semaines sur les autres lignes. L’occasion de tester les véhicules pendant toutes les saisons et dans toutes les conditions de fonctionnement. En parallèle, deux bus classiques serviront de valeurs de référence.

Les 135 conducteurs affectés à ces quatre lignes ont été spécialement formés à une conduite permettant de tirer le meilleur avantage de la technologie hybride. Ils devront notamment anticiper les freinages afin de récupérer le plus d’énergie possible.

Mille bus à changer

Si les tests s’avèrent concluants, les bus hybrides pourront progressivement remplacer les véhicules classiques au sein du réseau TCL. Le Sytral, qui possède 1005 bus, en achète 80 nouveaux par an. A terme, les économies de carburant pourraient ainsi avoisiner les 5 millions d’euros par an. Tout juste, toutefois, de quoi compenser le surcoût à l’acquisition.

Publié le : jeudi 19 septembre 2013, par Michael Augustin