Ouest lyonnais
Serpent de mer depuis que Gérard Collomb en avait fait son scoop de campagne en 2014, la desserte de l’Ouest lyonnais semble enfin sur les rails. Mais pas ceux d’un métro, comme promis par l’ancien maire de Lyon. La nouvelle majorité a tranché : ce sera un tramway express, moins cher et plus rapide à réaliser.
Après avoir longtemps planché sur quatre tracés de métro (la ligne E jusqu’à Tassin, la ligne D jusqu’à la Duchère, la ligne B jusqu’à Rillieux et Sathonay et la ligne A jusqu’à Meyzieu, le Sytral est bien parti pour n’en réaliser aucun. Il faut dire que le coût du métro est colossal (entre 1 et 2,7 milliards d’euros selon les lignes) et semble hors de portée pour les transports lyonnais. Le tram express a l’avantage d’être plus économe : entre 700 et 750 millions d’euros contre 1,5 à 2 milliards pour le métro E. Il est aussi plus rapide à réaliser : cinq ans de travaux contre plus du double pour le métro.
Long 6,5 km, il sera néanmoins enterré sur la moitié de son parcours entre la Saône (franchie sur un nouveau pont) et Ménival. Il comptera alors deux stations en souterrain : soit Saint-Irénée, soit Charcot selon le parcours choisi et Point-du-jour. Puis, il ressortira de terre pour terminer son parcours à Tassin ou une boucle se dessine entre le carrefour Libération et l’Etoile d’Alaï. Avant d’être éventuellement prolongé jusqu’à Craponne. A l’autre bout, le terminus se fera à Jean-Macé, en utilisant l’infrastructure du T2 à partir de Perrache. Le Sytral promet des temps de parcours (avec correspondance) entre Tassin et Part-Dieu en moins de 30 minutes (contre 33 à 45 minutes actuellement en bus et métro).
Les 45 000 à 60 000 voyageurs quotidiens attendus devront néanmoins attendre fin 2031 pour pouvoir emprunter le nouveau tram express. Le Sytral prévoit d’abord quatre ans d’études préalables et d’enquête publique, avant de donner le premier coup de pioche. Quant aux alternatives aux prolongements des lignes de métro A, B et D, les études continuent.
Publié le : lundi 16 mai 2022, par