Beaujolais nouveau

Le primeur 2009 commence par une fête

C’est par les traditionnelles Beaujo’lympiades que vont commencer dès ce soir les festivités du Beaujolais nouveau. A partir de 21h, place Antonin Poncet, musique et animations précéderont le compte à rebours, qui démarrera quelques minutes avant minuit, et la mise en perce à 0h pile. Au programme : dégustations, musique électro et feu d’artifices.

Mis à part cet évènement festif, le Beaujolais nouveau semble cependant avoir du mal à galvaniser les foules, rares étant les établissements qui affichent déjà les drapeaux, très pop-art cette année, annonçant l’arrivée du primeur 2009. Qui vient pourtant avec son lot habituel de superlatifs. Si la récolte est petite avec environ 800 000 hl, soit à peine 70 000 de plus qu’en 2008 et toujours 200 000 hl en dessous de la moyenne, la qualité déclenche un enthousiasme débridé du côté des vignerons. « Je vinifie depuis 1968 et c’est la plus belle année que j’aie connue », s’enflamme Dominique Capart, le président de l’Inter Beaujolais.

Tout a été parfait à écouter Nadine Gublin, de l’Union des Œnologues de France, pour qui « la région a connu des conditions climatiques exceptionnelles et une pluviométrie idéale ». Les pluies de juin ont permis aux sols de constituer des réserves, tandis que des mois de juillet et août secs (en dehors de quelques orages ayant rafraîchi les vignes) ont permis un état sanitaire parfait des vignes sans champignons ni parasites. Les températures ont aussi joué. « Elles étaient d’une très grande amplitude, chaudes en journée et fraîches la nuit », se souvient Nadine Gublin. Tout cela aurait apporté une « richesse en sucre exceptionnel » et une « maturité précoce », les vendanges ayant eu lieu entre le 20 et 22 août.

Autre bonne nouvelle pour les consommateurs (moins pour les vignerons), le prix du Beaujolais nouveau devrait rester stable autour de 3,50 à 4 euros la bouteille. Puis, le millésime promet de beaux vins de garde, selon les viticulteurs. « Ca va donner des vins d’exception, charnus et denses », annonce Dominique Capart. Pour le vérifier, il faut cependant attendre le printemps. « Un vin de garde doit faire ses Pâques », explique Marie-Stéphane Courcier, la responsable promotion du groupement.

Animations

Outre les Beaujo’lympiades, la profession organise une exposition aux Halles de Lyon, sur le thème Le Beaujolais nouveau, travail d’orfèvre, constituée de panneaux explicatifs, de photos et d’affiches. Sans oublier les traditionnelles dégustations offertes par les commerçants du lieu. Du jeudi 19 au dimanche 22 novembre.

Publié le : mercredi 18 novembre 2009, par Michael Augustin