Place des Jacobins

Un réaménagement qui fera des vagues

Créer une véritable place publique en lieu et place du giratoire automobile actuel, tout en mettant en valeur son caractère historique et patrimonial, voilà l’ambition du Grand Lyon pour la place des Jacobins. Lancée en 2005, le réaménagement de la place et des abords, soit une surface de 9000 m², ne sera toutefois pas achévé avant la mi-2012. D’ici-là, il s’agira de consulter les entreprises de bâtiment et surtout de rénover la fontaine.

« C’est une place très fréquentée qui a subi les outrages du temps », note Gilles Buna, vice-président du Grand Lyon chargé de l’urbanisme. Pour lui, l’enjeu consiste à redonner à la fontaine son caractère majestueux et monumental, aujourd’hui brouillé par une forte présence des voiries et une accumulation de mobiliers urbains divers. Mais avant, la fontaine construite entre 1877 et 1886, qu’on doit à l’architecte lyonnais Gaspard André, doit être retapée de fond en comble. « La machinerie est cassée. Il faut tout changer », soupire l’adjoint. La rénovation de l’ouvrage, sous la responsabilité de la ville et non de la communauté urbaine est prévue entre fin 2010 et mi-2011.

Ce n’est qu’après que le réaménagement de la place pourra commencer. Il donnera naissance à un parvis central qui grignotera sérieusement la voirie actuelle. Ainsi les stationnements au centre seront supprimés et l’anarchie automobile actuelle strictement encadrée. Deux voies de circulation subsisteront du côté ouest, mais plus qu’une seule au nord et au sud. La station de taxi sera enlevée du centre de la place pour s’installer sur la façade nord. Sur les 40 places de parking actuelles, seules 10 subsisteront, au grand dam de Denis Broliquier, le maire de l’arrondissement. « Les uns disent que c’est encore trop, les autres pas assez. On se contentera de cette double critique », commente Gilles Buna.

La place ainsi récupérée permettra alors de construire un parvis atour de la fontaine, mettant en valeur cette dernière par une succession d’ondes concentriques autour de l’ouvrage, dans lesquelles viendront s’inscrire marches, bancs et buissons. Le sol sera recouvert d’un dallage en pierre calcaire ocre incrusté de barrettes de bronze. Buissons, cépées et quelques arbres plantés le long de la rue Édouard Herriot adouciront le caractère minéral de la place. La nuit, la fontaine sera mise en valeur par une lumière blanche qui devra intensifier les reliefs de l’ouvrage. Des points lumineux incrustés au sol prolongeront le scintillement de l’eau de la fontaine.

La restauration de la fontaine coûtera 1,49 millions d’euros, entièrement à la charge de la ville. Quant à la place, les 7 millions à débourser seront partagés entre le Grand Lyon (6,15 millions et la municipalité (0,85 millions).

Publié le : jeudi 17 décembre 2009, par Michael Augustin