Chantier

GrDF fait des trous avec un aspirateur

Creuser des trous dans la chaussée, sans arracher de câbles, ni percer de canalisations, voilà la prouesse réalisée par le camion-aspirateur que GrDF expérimente actuellement dans le Vieux Lyon.

Rue Saint Georges dans le 5ème. 330m de tuyaux de gaz et 48 branchements d’immeubles doivent être remplacés. Si la tranchée principale a été creusée dans la chaussée par une pelleteuse classique, les trous dans les trottoirs, qui permettent d’accéder aux branchements, sont réalisés par un camion-aspirateur. « Le secteur est très dense. Il y a beaucoup de tuyaux d’eau et de câbles de téléphone », explique Hugues Malinand, Directeur territorial de GrDF. Pour éviter de les abimer accidentellement, cette filiale de GDF-Suez qui gère le réseau (188 600 km de canalisations en France) emploie donc ce super-aspirateur. Autre avantage : le chantier génère moins de poussières et les déblais sont directement récupérés dans le camion, où ils sont triés et peuvent être réutilisés immédiatement pour reboucher la tranchée.

D’une puissance de 4000 aspirateurs domestiques, le camion peut soulever des blocs de 35 kg et de 25 cm de diamètre. Rue Saint-Georges, les travaux avancent à raison de 30 à 40 m par jour. « Avec une pelleteuse classique, en terrain dense, on ne fait guère plus », explique Jean-Louis Liance, le responsable du chantier.

Dans le Vieux Lyon les anciennes canalisations en fonte ductile (une variété proche de l’acier qui n’est pas cassante) datent des années 1978 à 80. Elles doivent être remplacées par des tuyaux en polyéthylène, pour pouvoir passer de basse à moyenne pression. L’augmentation de la pression du gaz permet de faire fonctionner des clapets de sécurité qui coupent le réseau en cas de fuite. Dans le département du Rhône, GrDF mène tous les ans quelques 400 chantiers et investit environ 10 millions d’euros pour rénover ses 4400 km de canalisations. La rue Saint Georges devra être rendue le 17 mars prochain à ses utilisateurs.

Publié le : jeudi 11 février 2010, par Michael Augustin