Chants de mars

Cinq jours pour découvrir la chanson française

Déjà 4 ans que le festival Chants de mars met à l’affiche des talents émergents, régionaux et nationaux, de la chanson française. Dans toute sa diversité. La prochaine édition aura lieu du 10 au 14 mars.

A l’origine, 3 scènes dédiées à la musique française, la salle Léo Ferré (MJC Vieux Lyon), celle des Rancy et A Thou Bout d’Chant décident de s’unir pour monter un festival chanson à Lyon et faire vivre la musique qu’ils aiment. Il ne manquait plus qu’un grand espace pour les têtes d’affiches. C’est ainsi que le Marché Gare et sa salle de 300 places entre dans la course. D’année en année, l’évènement prend de l’ampleur. De 13 artistes en 2007 on passe à 16 l’année dernière. Raccourci (6 jours au lieu de 8), le festival en accueille 10 en 2010. Des têtes d’affiche qui partagent la scène avec des artistes plus confidentiels, le tout relevé d’une pincée de spectacles jeunes public et même (nouveauté de l’édition 2010) des ateliers et une conférence, voilà les ingrédients pour une petite semaine de découverte. Florilège :

C’est le mythique groupe de la nouvelle scène française, Pigalle (Dans la salle du bar-tabac de la rue des Martyrs) qui ouvre le bal. Reformé au printemps 2008, François Hadji-Lazaro, Boubouche, Gael Mesny et François François ont repris la route des concerts. En première partie : Les Janines Pelikan d’Annecy avec leur rock français original et déluré, parfois même très insolent.

Le lendemain, la même scène du marché gare s’enflammera aux sons du rock débridé des Marseillais d’Oaï Star. Après le décès en 2009 du co-fondateur et MC Lux B, le groupe s’est reformé en intégrant le jeune DJ suédois Dubmood qui apporte une touche électro. Leur crédo reste inchangé : chroniquer le quotidien et faire vibrer leur public. Bref, mettre le Oaï, la pagaille. Ils seront précédés sur scène par M’a t’il d’y, une pianiste délurée, qui promène sa voix et son piano de bars en caf’conc’ depuis 2004 et prépare actuellement son premier disque intitulé Vie de merde. Tout un programme.

Après les Transmusicales en 2008, ainsi que les Vieilles Charrues et le Printemps de Bourges l’année dernière, voici que Ka Jazz (petit jazz en swahili) déboule sur la scène de la salle Léo Ferré. Comme son nom ne l’indique pas forcément, le groupe navigue sur les eaux de l’improvisation et de l’énergie scénique. Ce trio formé en 2006 est des plus atypiques, mélangeant chanson, jazz, soul, folk et hip hop. La voix chaude de Zina virevolte sur les lignes de contrebasses d’Alex et les grooves beatboxées de Chris. Ils accueilleront en première partie la jeune (25 ans) Marine Futin et ses chansons pleines de douceur et de sensualité, dans la veine d’une Axelle Red.

Le festival se terminera comme il se doit par un bal de clôture, mis en scène par le combo Bombes 2 bal. 8 musiciens et danseurs qui font musique de tout bois et de toute corde : cabreta aveyronnaise, tympanon pyrénéen, extara bengali ou zalumba nordestin. Un bal indigène pour grand-mères et pitchounettes.

Infos : Infos : du 5 au 14 mars sur 4 scènes : A Thou Bout d’Chant (2 rue Thou, Lyon 1er), Marché Gare (34 rue Casimir-Périer, Lyon 2ème), Salle des Rancy (249 rue Vendôme, Lyon 3ème) et MJC du Vieux Lyon (5 place St Jean, Lyon 5ème). Tarifs : 0 à 15 euros selon les concerts, pass 3 spectacles : 30 euros, prévente : Fnac, le Progrès, Digitick, Virgin. Rens. : www.myspace.com/leschantsdemars

Publié le : lundi 8 mars 2010, par Michael Augustin