Braquage

Plusieurs dizaines de milliers d’euros dérobés au Pharaon

Dimanche matin, vers 3h du matin, quatre hommes, lourdement armés, cagoulés et portant gants et combinaisons blanches, ont fait irruption dans le casino Le Pharaon, un établissement du groupe Partouche situé à la Cité internationale.

Un cinquième homme a fait le guet à l’entrée de l’établissement tandis que ses complices s’en prenaient aux caisses du casino, tout en tenant en respect le personnel et les clients, tirant deux fois en direction du plafond, a expliqué à l’AFP un enquêteur de la police judiciaire. « Ils ont agi très rapidement, ils sont restés à peine deux minutes, le temps de s’en prendre aux caisses du casino au moyen d’une disqueuse », raconte-t-il. « Les malfaiteurs ont tiré deux balles en direction du plafond. Nous avons retrouvé une douille de calibre 7,62, genre fusil Kalachnikov », a détaillé l’enquêteur. Selon lui, « personne n’a été blessé, seul un vigile a été bousculé après avoir tenté de s’interposer ». « Ma première inquiétude a été de savoir s’il y avait des blessés. Pour le reste, l’argent, il y a les assurances », a souligné le directeur du casino Guy Benhamou.

Le commando, qui, selon la police, a réussi à prendre la fuite à bord d’une « voiture de grosse cylindrée », a emporté un butin estimé provisoirement par le directeur à « 28.000 euros », les caisses de l’établissement ne pouvant en contenir davantage. « L’argent que nous récoltons pendant la nuit est envoyé par pneumatique à la chambre forte » située à l’extérieur de l’établissement, dont seuls les transporteurs de fonds ont la clé, « et les gains sont payés aux clients par chèques », a expliqué le directeur du casino. « Tout a été filmé et communiqué à la police », a indiqué M. Benhamou.

Le braquage du casino de Lyon est intervenu une semaine après celui du casino de Bâle (Suisse), près de la frontière française, au cours duquel une dizaine d’hommes cagoulés, armés et parlant français, ont dérobé plusieurs centaines de milliers de francs suisses avant de prendre la fuite. « C’est un scénario assez classique qui ne permet pas vraiment de faire de rapprochement avec d’autres affaires », a commenté un enquêteur de la PJ de Lyon, qui devait entendre dimanche plusieurs témoins, notamment des vigiles du casino.

Le braquage du Pharaon s’ajoute en outre à une série d’attaques à main armée qui ont visé essentiellement, au cours des dernières semaines, dans l’agglomération lyonnaise, des bijouteries et des fonderies de métaux précieux.

Publié le : dimanche 4 avril 2010, par Michael Augustin