Cantonales partielles
Bain de foule, serrage de mains et claquage de bises pour François Hollande, venu mardi soutenir Richard Llung et Fabienne Atlan, candidats socialistes à l’élection cantonale partielle de Villeurbanne centre. L’élection a été rendue nécessaire par le décès le 24 mars dernier de l’ancien conseiller Raymond Terracher (PS).
Retard de TGV oblige, le tour sur le marché des Gratte-Ciel s’est fait au pas de charge. « La visite était forcément trop courte », reconnaît l’ancien premier secrétaire du PS. Une visite qui lui a néanmoins laissé le temps d’échanger quelques amabilités avec les Jeunes populaires, l’organisation étudiante de l’UMP. « Si jeunes et déjà si impopulaires », leur lance-t-il en tentant le jeu de mot qui tue. Un peu plus loin, il tombe nez à nez avec la Verte Béatrice Vessiller, qui distribue, elle aussi, des tracts. « Pourquoi il n’y a pas ma photo », lui demande le président du conseil général de la Corrèze. « Quand vous me soutiendrez », répond la candidate Verte. « On aura fait du chemin l’un et l’autre », lui lance un militant PS villeurbannais. « Surtout vous », rétorque Béatrice Vessiller.
Peu avant, François Hollande s’est fait interpeller sur le marché par Mordjiane, ancienne danseuse de hip-hop avec les compagnies Malka et Käfig, aujourd’hui au chômage et obligée de tenir un stand forain. « Sous Mitterand, il y avait beaucoup plus de culture », lance-t-elle à celui qui fut l’un des conseillers de l’ancien président socialiste. « Il m’a dit que c’était dur », résume la jeune femme la brève conversation, pas vraiment satisfaite de la réponse. Idem pour Hervé, qui travaille depuis 20 ans dans une pharmacie toute proche. Il ne reçoit plus de 13ème mois. « Il m’a dit "courage" », relate-t-il, avant d’ajouter, compréhensif : « Qu’est-ce qu’il peut dire d’autre, il n’a pas le pouvoir. »
27 000 électeurs sont appelés aux urnes pour un scrutin qui ne passionne pas les foules. « Des élections en juin, ce n’est pas ce qu’il y a de plus médiatique », reconnaît François Hollande. Face à la forte abstention annoncée, il conclut : « si ma présence a pu permettre aux gens de prendre conscience que le 6 et le 13 juin il y a une élection, alors mon déplacement n’aura pas été inutile. »
Prochain soutien : Jean-Jack Queyranne qui arpentera les Gratte-Ciel samedi 29 mai, à partir de 10h30.
Publié le : jeudi 27 mai 2010, par