Périphérique

L’UMP abandonne le tracé court du TOP

Le Tronçon ouest du périphérique (TOP), au menu du Conseil général ce vendredi, a divisé l’assemblée. Si, à l’exception des communistes et de Gilles Buna, les conseillers étaient tous pour sa réalisation, le tracé de l’ouvrage, court ou long, a fait débat.

Pascal Charmot a sonné la charge contre le tracé court, décidé en 1996 conjointement par le Conseil général et la COURLY. « Lyon et le Grand Lyon ont changé en 20 ans », estime le conseiller de Tassin. Pour lui, les engagements d’antan ne sont pas « un dossier ficelé ». Le tracé court ne doit plus être qu’un simple « point de départ ». « Si on menait des études aujourd’hui, les conclusions seraient sensiblement différentes de celles obtenues en 1990 », conclut-il. Même son de cloche chez Christophe Guilloteau, conseiller général UMP de Saint-Genis-Laval, qui ajoute : « la réalisation du TOP ne doit pas être liée à des projets nationaux. »

Une pierre dans le jardin du président du Grand Lyon, Gérard Collomb, pour qui la construction par l’État d’un contournement autoroutier est un préalable à la réalisation du TOP, pour éviter que celui-ci ne serve à écouler le trafic de transit. Une position que le président du groupe socialiste, Bernard Rivalta s’est empressé de rappeler.

Finalement, les deux camps sont arrivés à la même conclusion et ont appelé le Grand Lyon, maître d’œuvre du chantier, à saisir la Commission nationale du débat public. Une démarche de toute façon obligatoire pour tout projet de plus de 300 millions d’euros. Or le TOP coûtera quelques 2,7 milliards. Le débat public portera nécessairement sur plusieurs tracés différents et validera également les modes de financement (péage). Puis, « beaucoup de gens sont contre le projet », a rappelé l’UMP Christophe Guilloteau. On ignorait juste qu’ils se trouvaient dans son camp à lui.

Publié le : vendredi 11 juin 2010, par Michael Augustin