Lisandro Lopez et l’OL
La blessure de Lisandro Lopez est un véritable mystère pour Claude Puel, comme pour son staff médical. La star argentine n’a plus disputé de rencontre officielle depuis trois mois, période incluant les vacances estivales, la Coupe du Monde et la préparation d’avant saison. Attendu pour le début de saison, le buteur de la pampa n’est pas encore rétabli, et sera du coup indisponible pour le match à Lorient ce samedi (19h). Quel est son véritable mal ? Que cache vraiment cette absence prolongée ? Faut-il s’inquiéter ? Lyon-Info a enquêté.
Les blessures récentes de Cris, Bastos, Delgado, Ederson, Lacazette et Cissokho ont presque réussi à éluder la principale question du mois d’août : où est Lisandro Lopez ? Grand absent des feuilles de matchs et des entraînements collectifs, l’Argentin de l’OL prépare son retour sur les conseils du médecin du club, Emmanuel Orhant, et ceux de Vincent Espié, le préparateur physique. Un retour sans cesse repoussé, long, très long au goût de Claude Puel, qui déclarait mi-août « la blessure de Lisandro m’inquiète dans la mesure où je m’attendais à ce qu’il reprenne beaucoup plus vite avec nous, surtout pour une inflammation au départ pas très importante. Il n’a pas joué depuis trois mois ». Une inflammation au tendon qui s’est avérée, au final, un peu plus grave que prévu. « L’IRM a montré une petite marque sur la gaine du tendon, commentait le coach, soucieux, il y a quelques jours. J’espère qu’il reprendra la course la semaine prochaine ». Lisandro ressent donc une vraie gêne au niveau du tendon d’Achille, endroit délicat et douloureux en raison des points d’appuis.
Conscient de l’énorme attente envers le joueur le plus cher de l’Histoire de l’Olympique Lyonnais, le médecin du club Emmanuel Orhant a tenu des propos plus mesurés. « C’est impossible d’établir une date de retour » a-t-il lancé, précisant qu’« un cortège de trois médecins le suit quotidiennement ». Quant à savoir le moment où l’attaquant s’entraînera à nouveau normalement, le médecin explique : « Suivant son ressenti, nous aviserons ». Une attente longue pour le coach, les médecins, les supporters, mais aussi pour le joueur lui-même. Comme tout footballeur blessé, Lisandro est forcé de faire bande à part. Il ne s’entraîne pas avec ses coéquipiers, et même si l’homme est timide et communique peu, son mal-être est parlant. Sensible et attachant, on le dit affecté et frustré par ces semaines pas évidentes à gérer, surtout avec le début de championnat mitigé que fournissent ses partenaires. « Là, il a envie de reprendre. Il vit mal cette période et on le serait à moins ». Il se murmure également que Lisandro aurait pris quelques kilos de trop durant son indisponibilité prolongée. « Il est resté un mois et demi sans rien faire, période qui s’ajoute à celle d’un mois et demi correspondant à ses vacances au cours desquelles il n’a rien fait non plus. Cela fait un total de trois mois », a lancé un Puel légèrement agacé dans les colonnes du Progrès. Une façon de casser un peu l’image du joueur modèle que possède Lisandro ?
Côté supporter, on espère que Licha réintègre au plus vite le groupe. En effet, sans lui, l’OL n’est pas au maximum de ses capacités, preuve en est des trois premiers matchs calamiteux disputés en Ligue 1. Lyon a manqué d’envergure, de prestance, d’expérience et de maîtrise face à Monaco, Caen et Brest. En manque de leader, l’équipe s’est désarticulée. Grâce à quoi quelques pistes du mercatolyonnais ont été réactivées, et en premier lieu celle du bordelais Yoann Gourcuff, a propos duquel l’OL a annoncé lundi soir la signature d’un accord avec les Girondins de Bordeaux pour un montant de 22 millions d’euros. Du coup, histoire d’équilibrer les comptes, l’OL pourrait céder Michel Bastos au Réal Madrid, et va prêter sous peu avec option d’achat son attaquant prometteur Yannis Taffer à Toulouse. Tout se jouera donc dans les sept derniers jours du mercato… et se jouera aussi dans les semaines à venir. Car, en effet, le vrai mercato réside surtout (et avant tout) dans le retour de Lisandro au plus haut niveau.
Publié le : lundi 23 août 2010, par