Saint-Exupéry

Plus d’espace aérien

Après le terminal 2 de l’Aéroport de Saint-Exupéry (qui accueille Air France), renové entre 2003 et 2005, c’est au terminal 1 de dévoiler son lifting. Construit en 1975, il avait besoin d’un sérieux relookage, estime Yves Guyon, le président de l’aéroport.

Tout a alors été repensé : salles d’embarquement, postes de contrôle, flux des passagers. Dès l’entrée, on peut s’en rendre compte, l’escalier pour monter au niveau départ, caché auparavant dans un coin du hall, se trouve maintenant face aux passagers. Secondé par un escalator, mis, lui aussi, dans le sens de la marche. Puis, un troisième ascenseur a été ajouté.

Au niveau supérieur, dans la salle d’enregistrement, le couloir a été élargi et tout le mobilier changé. Toujours dans un souci de faciliter la circulation des passagers, les deux salles d’embarquement 12 et 15 ont été réunies, et partagent le même poste de contrôle des bagages. Elles peuvent néanmoins être séparées, si nécessaire.

Dès l’été, le terminal 1 sera équipé d’un espace enfants, avec bornes vidéo et tables de jeux, ainsi que de terminaux Internet. Dès la rentrée, l’espace VIP réaménagé, disposera d’une douche payante (environ 15 euros, fourniture de serviette et savon comprise).

Ces travaux, qui ont coûté 13,5 millions d’euros, devront porter la capacité de ce terminal, qui voit passer un tiers des passagers de l’aéroport, à 3 millions de voyageurs par an, contre 2,5 millions auparavant. Il accueille entre autres Lufthansa, British Airways et les compagnies maghrébines.

L’aéroport, qui a prévu de dépenser 210 millions d’euros entre 2008 et 2013, pour se refaire une beauté, inaugurera à la rentrée le nouveau parvis et une nouvelle gare routière, en attendant l’arrivée de Leslys, prévue pour août 2010.

Le point presse fut l’occasion pour Philippe Bernard, directeur général de l’aéroport, de dessiner quelques grandes tendances du développement futur : renforcer l’offre vers l’Europe de l’est, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis, mais aussi ouvrir des lignes vers les Emirats, l’Egypte et la Chine. A l’horizon de 2020, il estime nécessaire la construction d’une troisième piste, afin de pouvoir accueillir les 15 millions de passagers attendus (contre 7,9 millions en 2008). Sans surprise, le trafic de l’aéroport est d’ailleurs en baisse sur les cinq premiers mois de l’année (-3,8%).

Puis, Philippe Bernard ne s’est pas privé de pester contre la SNCF, qui fait circuler ses TGV entre le sud de la France et Paris, sans qu’ils ne s’arrêtent à la gare TGV de l’aéroport. « Ainsi, un voyageur, qui ne trouve pas la destination qu’il cherche à Marseille, est obligé d’aller à Paris, alors que l’offre existe à Lyon », se plaint le directeur général. Et de s’écrier : « C’est inacceptable ! Ce n’est pas propice au développement économique du territoire ! »

Publié le : lundi 29 juin 2009, par Michael Augustin