Plan environnement sonore
Avec le plan environnement sonore, le Grand Lyon veut « améliorer l’environnement, la qualité du cadre de vie et la santé des habitants » de l’agglomération. Le but : réduire le bruit à la source, bâtir une ville en accord avec son environnement sonore, favoriser l’accès aux zones calmes et informer les gens.
Le Grand Lyon n’avait pas trop le choix. Une directive européenne de 2002, retranscrite dans la législation française en 2005, impose aux communes de plus de 100 000 habitants de réaliser des cartographies du bruit sur la ville, et de proposer un plan préventif. Sur les cartes lyonnaises établies en 2007, on note des zones vertes dîtes calmes puis, des zones bleues et rouges pour les situations plus critiques.
Sans surprise, l’Autoroute A7 ou les bords de quai sont parmi les axes les plus bruyants : « La majeur partie du territoire est exposé au bruit routier », explique Mireille Elmalan, vice-présidente chargée de la lutte contre le bruit. Selon une estimation de 2007, 34% de la population du Grand Lyon vit en zone rouge-bleue c’est-à-dire avec un bruit égal ou supérieur à 68 décibels. Une enquête sur le cadre de vie de 2008 rapporte que 30% des habitants de l’agglomération considèrent que le bruit est trop important dans leur logement. Signe d’encouragement, le nombre de déplacements en véhicule baisse très légèrement à Lyon ces dernières années.
Le plan Environnement sonore s’articule autour de quatre axes. Le premier vise à réduire le bruit à la source et à résorber les situations critiques : « Des choses ont déjà été faites, indique la vice-présidente. Nous avons 126 kilomètres de zones limitées à 30 km/h dans le Grand Lyon, et nous allons poursuivre dans ce sens. Nous utilisons un bitume spécial pour diminuer le bruit de nos routes, 50 000 m² ont déjà été posés », explique-t-elle.
Développer les transports en commun et modes doux entre également en compte ainsi qu’équiper les éboueurs de matériel moins bruyant. Le deuxième axe doit structurer et organiser le développement urbain en intégrant l’environnement sonore : « Si nous prenons l’exemple du bruyant boulevard Vivier Merle, nous avons veillé à construire en bord de route des bureaux insonorisés, puis derrière viennent les logements et seulement en troisième position, une école primaire. Il faut que la ville soit en accord avec son environnement sonore ».
Le troisième axe a pour but de favoriser l’accès à chacun à une zone calme et à préserver ces zones où le bruit ne dépasse pas les 50 décibels. La dernière étape consiste à communiquer et sensibiliser. La publication des cartes du bruit en est un élément. La prochaine édition sortira en 2012. De là, découlera un nouveau plan contre la pollution sonore.
Publié le : mercredi 27 octobre 2010, par